L'huile à trois cents dinars

Partager

La campagne oléicole n’est pas encore achevée dans cette région. Les oléiculteurs continuent à prendre d’assaut aussi bien les huileries modernes que traditionnelles. Certains préfèrent ces dernières. «Si j’opte pour les huileries traditionnelles, c’est parce que l’huile garde toujours son goût. Mais dans les huileries modernes, son goût n’est pas aussi bon», nous a dit un habitué d’une huilerie traditionnelle à Tafoughalt où l’on en compte encore quatre du genre. Pour le prix du litre, il varie entre trois cents et quatre cents dinars. «Lorsqu’on a récolté une grande quantité il faut l’écouler vite. C’est pour cela que certains la cèdent même à trois cents dinars», nous a confié un oléiculteur de la région d’Iâllalen. Pour cette saison, des clients y viennent même d’Alger. «De passage, j’ai vu cette huilerie. Et j’ai décidé de m’approvisionner. A trois cents dinars, c’est intéressant. L’an dernier, l’huile d’olive s’est fait désirer. On l’a achetée même à cinq cents dinars. Cette année, elle est abondante. Et c’est tant mieux pour nous les consommateurs et pour les oléiculteurs», nous a dit un passant. Aujourd’hui, les prix sont abordables. Selon d’autres connaisseurs, il est temps peut-être de mettre en place un office qui se chargerait de la commercialisation tout comme cela se fait pour les dattes. «L’état doit penser au moyen de sécuriser ce produit car, parfois, il est touché par la contrefaçon et les spéculateurs. Cette agriculture devrait elle aussi bénéficier de moyens financiers et autres, tout comme les autres arbres fruitiers», tel est le raisonnement d’un spécialiste en la matière. En définitive, les oliveraies décimées par les incendies doivent être remplacées en vue d’en améliorer le rendement.

Amar Ouramdane

Partager