La crise n’en finit pas

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Dans la journée d’hier (lundi), retirer un sou de la poste était pratiquement impossible. A Maâtkas, Souk El Tenine, Mechtras, Tizi N’Tléta et même aux Ouadhias, les guichetiers répondent tous à l’unisson : «Nous n’avons pas d’argent ».

Toutefois, à Boghni, la donne est toute autre, puisque l’argent y est mais au compte gouttes seulement. En plus, il faut patienter de longues heures car la chaîne est longue de plusieurs dizaines de mètres. Les usagers, malmenés et scandalisés, ne savent plus à quel saint se vouer. Chikh Amar, revenant de Tizi-Ouzou sans avoir retiré son salaire, fulminera : «Sachant que dans les postes rurales l’argent n’est toujours pas disponible, j’ai décidé de me rendre directement à Tizi-Ouzou, hélas, la chaîne était trop longue. Il m’était impossible d’arriver au guichet. Après plusieurs heures d’attente, j’ai du renoncer. Etant malade, il m’était impossible de tenir encore debout». A la poste de Maâtkas, le guichet de retrait était simplement fermé. Du coup, les citoyens sont dans l’incompréhension totale. Travailler tout un mois et ne pas être en mesure de retirer son maigre salaire est très mal vu. La grogne s’accentue, les nerfs sont à fleur de peau et l’avenir peut être annonciateur d’une tempête «sociale» qui détruira tout sur son passage. Il est grand temps de remédier à cette situation. Algérie poste est montrée du doigt. Il faut être mal voyant pour ne pas voir cette réalité. Cette crise n’a que trop duré.

H. T.

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