Le maire d’Akbou, Abderrahmane Bensebaâ, a pris tout le monde de court en démissionnant hier, de son poste. La démission du maire d’Akbou intervient dans un contexte marqué par une contestation citoyenne qui va en s’amplifiant.
Dans la journée d’hier, des centaines de citoyens du quartier “colonel Amirouche’’ ont pris d’assaut le siège de l’APC d’Akbou, en paralysant ses différents services, alors que des habitants de “ Riquet’’ procédaient à la fermeture de la RN26 à la circulation à hauteur de leur quartier. Face une protestation citoyenne de plus en plus énergique, le maire a tout bonnement préféré fuir les locaux de l’APC d’Akbou,qui replonge du coup, dans un autre épisode de remous, dont les retombées seront sans nul doute préjudiciables à l’essor économique de cette importante municipalité.
Elu sur une liste indépendante « Initiative citoyenne » en 2007, le désormais ex-maire d’Akbou redouterait un éventuel embrasement d’une région dont le malaise a atteint ces derniers mois son paroxysme. Alors que le train du développement n’a toujours pas été mis sur rail, voilà qu’une autre affaire liée au squat d’au moins 495 logements sociaux implantés au quartier de l’ex-caserne venait compliquer davantage les choses au P/APC démissionnaire.
Pris en tenaille entre une insistance d’un wali voulant à tout prix faire évacuer les logements squattés lors des derniers évènements qui ont secoué la région et une pression citoyenne, Abderrahmane Bensabaâ a préféré jeté l’éponge, en déposant hier, sa lettre de démission au siège de la daïra d’Akbou.
Pour dire vrai, la municipalité d’Akbou n’a que temporairement quitté la zone de turbulence à la faveur d’une entente arrachée aux forceps dernièrement pour l’installation de l’exécutif communal.
Mais le marasme au sein même de cet exécutif semble atteindre un point de non retour. En témoigne cette sortie de celui qui est réputé à Akbou “indéboulonnable’’ du poste de P/APC. Un poste qu’il a occupé de 1997 jusqu’à hier- matin.
Quatorze années de règne à la tête de l’APC d’Akbou marquées par un immobilisme ayant venu à bout des nerfs de la population qui ressent les secousses aujourd’hui.
Alors que des centaines de milliards dorment dans les caisses de l’APC, les citoyens d’Akbou conjuguent leur mal-vie à tous les temps : Chômage endémique, crise de logement, absence d’infrastructures de loisirs et autres, perturbations dans l’alimentation en eau potable et la liste des maux est longue.
Le maire démissionnaire d’Akbou, Abderrahmane Bensabaâ, qui n’en est du reste pas à sa première sortie spectaculaire, a par ailleurs, été le candidat du RND lors des dernières élections sénatoriales.
Dalil S.