Le problème du manque de liquidités au niveau des bureaux de poste persiste encore malgré les mesures prises par les pouvoirs publics à travers la Banque d’Algérie sur instruction du Premier ministre de pourvoir les agences en liquidités suffisantes à travers notamment le mécanisme d’entraide entre les bureaux de postes selon leur besoin en argent.
Cette situation qui se répercute négativement sur les citoyens détenteurs d’un compte CCP surtout durant la période de virement des salaires des fonctionnaires et des retraités n’est pas faite pour arranger les affaires de plusieurs millions d’algériens qui trouvent toutes les peines du monde pour retirer leur argent des bureaux des postes.
Une situation imputée par le Directeur général d’ Algérie-Poste M. Omar Zerarga, à l’étalement « des virements des fonctionnaires et des retraités dans une période comprise entre le 18 et le 26 de chaque mois ».
Lors de son passage jeudi dernier, à l’émission « Tahaoulat » de la Chaîne I, le premier responsable d’Algérie-Poste a indiqué que les différents bureaux de poste se trouvent dans l’impossibilité de « servir quelque quatre millions de clients en une semaine ».
En effet, il est de notoriété publique que la quasi majorité des fonctionnaire de l’Education nationale, de la santé de l’enseignement supérieur ainsi que les retraités perçoivent leurs salaires et pensions dans une même période du mois, étalé sur une seule semaine.
Une situation qui fait que pas moins de 4 millions de citoyens se ruent sur les différents guichets de poste et des distributeurs automatiques de billets (DAB), pratiquement au même moment, s’étalant du 18 au 26 de chaque mois, afin de retirer leur argent.
Ce n’est pas tout, le manque d’argent est dû également aux indemnités induites par les augmentations salariales pour les fonctionnaires décidées par les pouvoirs publics.
Des augmentations qui font que les sommes retirées sont supérieures à la normale, alors que les bureaux de poste, surtout ceux des régions reculées du pays reçoivent généralement des sommes inférieures par rapport à la demande.
L’autre problème soulevé par le directeur d’Algérie-Poste est celui relatif aux saccages qu’ont connus plusieurs agences postales lors des derniers événements qui ont secoué le pays ou 171 bureaux de postes ont été saccagés dont 53 complètement détruits.
A cela s’ajoute, le saccage de 70 distributeurs de billets à travers le territoire national, indique le DG d’Algérie-Poste.
Des saccages ayant occasionné 80 milliards de centimes de pertes à Algérie-Poste ajoute t-il.
Afin de remédier à la situation du manque récurent de liquidités, Algérie-Poste a pris contact avec plusieurs institutions, tels l’Education nationale et les Caisses de retraites afin d’espacer les virements des salaires et des pensions a indiqué M. Zerarga qui a ajouté que son entreprise a invité également tous les établissements bancaires et financiers à verser leurs recettes au niveau des bureaux de postes les plus proches de leurs lieux de domiciliation pour éviter le manque de liquidités qui affecte plusieurs guichets au niveau desquels la fluidité monétaire est loin de répondre à la demande exprimée.
A. C.