Dans la wilaya de Bouira, et comme partout ailleurs à travers le pays, il ne se passe pas un jour sans que l’on nous signale un manque de liquidités au niveau des bureaux d’Algérie Poste.
Aussi bien au niveau des agences postales des grandes agglomérations que celles implantées à travers les communes et autres localités reculées, le problème se pose partout.
Celui-ci que l’on a pourtant tendance à voir ressurgir uniquement à la veille des grands rendez-vous tels les fêtes religieuses, des périodes où la demande en argent liquide explose, semble s’installer dans la durée. Tellement il est récurrent que le problème peut être qualifié désormais de phénomène.
Un phénomène sérieux, source de beaucoup de désagréments, notamment pour les milliers de salariés et retraités, titulaires pour la plupart de comptes CCP. Pour le titulaire de ce dernier, retirer sa paie à la fin du mois ou effectuer le moindre retrait en argent liquide auprès des guichets d’Algérie Poste relève d’un vrai parcours du combattant. Souvent, beaucoup d’usagers attendent plusieurs jours avant qu’ils ne puissent enfin disposer de leurs salaires ou pensions. Imaginons un instant les soucis que peuvent générer une telle situation de manque, surtout pour les pères de famille ayant des enfants à charge. Le recours à l’emprunt est dans ce cas de figure monnaie courante. Se rabattre sur les dernières économies, si celles-ci existent, en est une autre solution de rechange.
Dans beaucoup de cas, certains n’hésiteront pas à faire des déplacements extra muros dans des agences postales disposant de liquidités. Combien de fois, des citoyens de Bouira sont allés sollicités des bureaux de poste de wilayas voisines. Dans la région de M’chedallah par exemple, les citoyens se sont fréquemment rendus dans les villes voisines de Tazmalt et Akbou (w. de Béjaia) pour effectuer des retraits. Il faut dire que face à des situations pareilles, le citoyen lambda a,de tout temps, eu recours à la débrouillardise.
Ceci dit, c’est à l’administration d’Algérie Poste de prendre les devants et mettre des mesures plus appropriées à même d’assurer une alimentation régulière de ses agences postales en argent liquide.
D. M.