Entre défis et promesses

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A une vingtaine de kilomètres de Béjaia, sur la route nationale N°75, se trouve Amizour. Une commune classée troisième en matière de superficie, après celle de Béjaia et d’Akbou avec 109,36 Km2, une population totale de 37 775 habitants pour atteindre une densité de 345 habitants pour chaque Km2.

Elle occupe une place stratégique, vu qu’elle se situe sur la basse vallée de la Soummam, carrefour de plusieurs communes limitrophes, à savoir Barbacha, Feraoun, Beni Jllil, Semaoun, El-Kseur et Tala Hamza.

Les autorités municipales ne cessent de demander le lancement de plusieurs chantiers et projets qui restent sans suite, Il s’agit d’opérations qui vont contribuer à l’amplification locale sur tous les plans, ainsi qu’à la croissance socio-économique, dans le but de faire sortir la localité de son retard, et résorber le chômage qui prend de l’ampleur, en multipliant les chances de travail aux profits de beaucoup de jeunes demandeurs.

Le projet de réalisation d’une faculté de droit de 8000 places pédagogiques et d’une cité universitaire de 5000 lits, est l’un des projets qui peut changer la situation socio-économique actuelle.

Toutes les formalités nécessaires pour la concrétisation de ce projet tant attendu par tous les citoyens de la commune ont été accomplies (voir l’édition du 14 décembre 2010).

La commune a aussi engagé une procédure de création d’une zone industrielle attenante directement à celle d’El kseur, longeant le CW21 menant Amizour – El kseur.

Une délibération de l’Assemblée populaire communale a été prise à l’unanimité plusieurs investisseurs ont exprimé leurs souhaits d’investir dans la région dont le groupe Cevital.

Le projet entre dans cadre de la mise en œuvre des directives du Premier ministre et en prévision du projet de réalisation de la pénétrante de l’autoroute Est-Ouest, qui traversera la municipalité sur 6,5 Km.

Ce site a été proposé par les domaines en collaboration avec les services techniques de l’APC et confié au bureau d’étude URBASE pour son intégration dans le PDAU intercommunal.

Ajouté à la zone d’activité économique créée en 1996 pour une superficie de 02 ha 47 ares et 60 ca où 12 investisseurs ont été installés et non régularisés à ce jour, suite à une différence de superficie de 58 ares, 60 ca constaté entre le permis de lôtir et l’arrêté portant sur le transfert de propriété établi par les services des domaines.

Cette différence de superficie entraînera la réduction des lôts et la démolition des constructions déjà réalisées.

L’agence foncière par le biais de sa directrice s’est engagée lors de la visite du wali de Béjaia en date 09/03/2010, à régulariser dans les meilleurs délais cette zone d’activité commerciale, et le wali a ordonné la constitution d’une commission mixte, présidée par la DUC afin de lever toutes contraintes et de permettre aux différents investisseurs d’exercer leurs activités conformément à la réglementation.

A cet effet, M. Mammeri Salem, Maire d’Amizour nous a révélé que « lors d’une réunion tenue au siège de la DUC, on m’a informé que le dossier a été transmis à Alger pour la reprise des terres agricoles plus conformément à la règlementation, mais à ce jour aucune suite nous a été parvenu ».

Le Secteur de l’habitat : Un grand déficit

La commune d’Amizour enregistre un déficit important en matière de logements tout programme confondu, cela malgré la disponibilité d’ assiettes de terrains réservées à cet effet, et qui peuvent recevoir plus de 1050 logements. Sachant qu’un grand déséquilibre a été constaté entre l’offre et la demande : 1690 demandes ont été enregistrées au niveau des services de la daïra d’Amizour.

C’est le cas aussi de l’habitat rural pour lutter contre l’exode rural afin de fixer les villageois dans leur localités.

A rappeler qu’un programme de logements a été bloqué a ce jour, il s’agit de 168 logements dont 42 LSP attribués pour un promoteur privé pour sa réalisation sur une partie de l’ilot 18 qu’il a acquis et sur l’assiette du terrain occupée par l’abattoir communal (à délocaliser) actuellement fermé pour des raisons d’hygiène et de sécurité.

Ce même promoteur s’est engagé à construire un nouvel abattoir ultra moderne à ses frais, la démolition sera prise en charge par lui-même une fois la réalisation de ce dernier achevée.

L’accord de principe d’intégration de la parcelle du terrain est notifié par l’ex wali Ali Bedrici en date du 17 septembre 2008.

Le Secteur des travaux publics et l’AEP : Entre réalisation et perspectives

Suite a la dégradation très avancée des VRD de l’ensemble des lotissements de la commune (voies non revêtues et dégradées, inexistence de trottoirs, regards et caniveaux d’assainissement vétustes et inondés par des crus, absence d’éclairage publics), l’inscription urgente des opérations d’aménagement et de viabilisation s’impose, et ce, pour l’amélioration des conditions de vie des citoyens qui ne cessent de revendiquer à maintes reprises, la première tranche d’aménagement de centre-ville Amizour est achevé la réfection du réseau AEP est réalisé reste la mise en service de la nouvelle conduite d’eau potable Tichy Haf et l’inscription d’une 2ème tranche d’aménagement de l’autre partie de chef-lieu de la commune surtout les quartiers où le risque d’inondation est très élevé à savoir, le quartier Eucalyptus et la cité des Jardins fleuris.

Une autre enveloppe de 11 000.000, 00 DA a été allouée pour l’aménagement et revêtement de la piste Tala Oumahiout menant du centre- ville d’Amizour vers Boukhalfa ; cette opération n’a pas démarré depuis 2007 ; plusieurs consultations ont étés lancées et elles sont restées sans suite à ce jour.

L’étude d’aménagement du cours d’eau des Eucalyptus a été élaborée par un bureau d’étude ETU-REAL SETIGEC et ce suite, à l’inondation de la citée des Jardins fleuris en date de 03 Avril 2009 causé par la crue du cours d’eau qui se diverse du quartier Tazibt et les deux lotissements traversant la citée Eucalyptus occasionnant des dégâts considérable dont quinze foyers en été sérieusement touchés et évacués par les services de la Protection civile. Afin d’éviter une éventuelle catastrophe naturelle, et de protéger les vies humaines, il y a lieu d’inscrire ce projet dans l’immédiat.

Le danger aussi persiste sur la situation des eaux usées, ces denières qui se déversent en totalité sur le champ captant de la Soummam, sans aucun traitement au préalable, une vingtaine de rejets à ciel ouvert ont été dénombrés, le risque de maladies transmissibles MTH reste très élevés. Par ailleurs, une étude de diagnostique du centre Amizour a été établie par le CTH de Sétif et a dégagé un schéma directeur global vers la future station d’épuration tout en tenant compte des réseaux existants.

A cet effet, il y a lieu d’inscrire une opération portant le prolongement des collecteurs d’assainissement estimée à 200.000.000,00 DA et la réalisation d’une station d’épuration et des stations relevages. Pour le secteur des travaux publics, plusieurs chemins ont subi des dégradations remarquables, donc ils deviennent de plus en plus impraticables, tel que la situation de certains chemins communaux reliant les différentes localités au chef- lieu.

Vu le relief montagneux de la commune et suite à l’état des lieux élaboré dont 71 opérations d’aménagements et de revêtements ont été dénombrées, 20 opérations a caractère urgentes ont été étudiées et classées par ordre de priorité par le comité technique de daïra. Pour améliorer les conditions de vie des citoyens de différentes localités en matière de liaisons.

Insuffisance des infrastructures destinées aux jeunes

L’enveloppe de 19.000.000,00 DA allouée par le wali en juillet 2008, pour la réalisation du module central de la tribune de stade principal est consommée. Une étude pour l’achèvement des deux autres modules latéraux y- compris la couverture en charpente métallique a été réalisée par un bureau d’étude.

L’inscription de ces modules a été promise par l’ancien wali lors de sa visite pour un montant global de 95.250.000,00 DA, comme il a ordonné au DJS de Béjaia de demander l’inscription d’une pelouse synthétique 5ème génération, d’une salle omnisport, d’une piscine et d’une auberge de jeunes, et ce, à la disponibilité de terrain et conformément au POS approuvé.

Afin d’alléger l’utilisation du stade gazonné par les petites catégories des trois clubs du football dont le club féminin (Warda), l’inscription de réalisation d’un stade de repli est indispensable, selon les responsables locaux.

La commune d’Amizour ne dispose pas d’une bibliothèque communale au même titre que d’autres communes, c’est un ex siège d’une banque, qui a été aménagé en salle de lecture qui ne répond pas aux normes requises (insalubrité exiguïté des lieux etc…), et ce, malgré le nombre important d’adhérents (1514) et d’ouvrages (9000).

Atmane Mehdi

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