Les malades réclament un centre de soins au centre-ville

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Les malades de la commune de Seddouk, particulièrement ceux ayant des maladies chroniques, ne cessent de se plaindre de l’éloignement de la polyclinique et de revendiquer la réouverture du centre de soins se trouvant au centre de la ville de Seddouk. «Se rendre à la polyclinique de la ville de Seddouk est un vrai parcours du combattant. Vous imaginez un malade sans ressources ne pouvant prendre donc un taxi, s’il ne trouve pas un automobiliste généreux, il ferait des kilomètres à pied pour arriver à la polyclinique. Et ce n’est pas fini, car souvent cette structure de santé unique ne désemplit pas, donc il va devoir attendre son tour pour se faire examiner. D’ailleurs, depuis l’ouverture de cette polyclinique et la fermeture du centre de soins du centre-ville, les malades de Seddouk font face à l’éloignement de la structure et à des chaînes intermittentes. C’est pourquoi nous estimons que la réouverture de l’ancien centre est indispensable. Je suis malade chronique qui se rend presque régulièrement pour une raison ou une autre à cette polyclinique. Je ne relate que ce que j’endure», explique un malade. Le responsable de l’EPSP de Seddouk, conscient de ce problème, plaide la cause des malades. «Mais bien, le problème de l’éloignement et de l’engorgement de la polyclinique indispose les malades de Seddouk. Car c’est une structure sanitaire d’un chef-lieu de daïra qui reçoit les malades de quatre communes. Nous avons saisi à maintes reprises l’APC, lui demandant l’octroi d’un local pour la création d’un centre de soins, en vain. Notre but serait de doter le futur centre de soins d’un médecin généraliste, d’infirmiers et éventuellement d’un dentiste, de façon à ne laisser à la polyclinique que le pavillon des urgences», précise le responsable. Un adjoint au maire trouve même qu’un centre de soins au centre ville serait une justice rendue aux malades de la ville de Seddouk. «On est sensible à la question, mais nous n’avons pas pour le moment un local qui répond aux normes exigées par les responsables de la santé pour la création d’un centre de soins. Nous attendons donc une éventuelle délocalisation des services agricoles qui occupent en ce moment les locaux de l’ancien centre de soins, pour les réaffecter à l’EPSP», informe notre interlocuteur. Pendant ce temps, les malades de la ville de Seddouk, pour une injection, des soins infirmiers, un contrôle du diabète ou de la tension, doivent faire des kilomètres auxquels s’ajoute une attente systématique.

L. Beddar

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