Face à la violence enregistrée ces dernières semaines, avec des proportions alarmantes dans la société algérienne, le président de l’Association Ouled El Houma estime « nécessaire », voire même « urgent » de s’occuper des problèmes des jeunes algériens.
Outre les activités sportives et culturelles organisées au profit des détenus, l’Association Ouled El Houma veut s’impliquer d’avantage dans les problèmes des jeunes, face à « la violence qui se propage dangereusement au sein de notre société que ce soit dans les enceintes sportives ou les quartiers ».
« La première action à mener à cet effet, c’est d’aller directement dans les quartiers et discuter en toute franchise avec les jeunes afin de pouvoir cerner leurs problèmes et leurs attentes. C’est juste à ce moment là que nous pourrions élaborer un programme d’action qui répond à la réalité du terrain », a indiqué M. Abderahmane Bergui, qui intervenait hier, lors d’une conférence de presse tenue au forum d’El Moudjahid, à Alger.
Tout en appelant les personnalités connues à s’impliquer d’avantage dans les problèmes des jeunes, le conférencier fera savoir que « les jeunes algériens ont besoin de considération, surtout les jeunes en difficulté ». « Nous devons communiquer directement avec les jeunes pour les aider concrètement », a-t-il suggéré. Il a dans ce contexte, insisté sur « la nécessité d’impliquer la société civile dans la lutte contre la violence ».
Celui-ci a déploré en outre, le fait que « le jeune algérien est pris en otage par différents fléaux sociaux, en l’absence des autorités locales, il est devenu une une proie facile pour la manipulation »
Sur ce registre, le président de cette Association dira qu’ « il faut qu’on fasse un programme d’animation, puisque les moyens existent et les projets aussi, mais ces derniers ne sont malheureusement pas finalisés » Selon lui, « l’encadrement des jeunes est nécessaire. L’animation est aussi l’une des solutions, mais elle ne peut résoudre à elle seule la question. Je pense qu’il faut s’attaquer aux causes de cette violence, pas à ses effets ».
Pour le président de ladite Association, le vrai problème qui se pose actuellement, réside en l’absence d’une stratégie claire dans la lutte contre la violence, pouvant déterminer les rôles et missions de tout un chacun.
Par ailleurs, M. Abderahmane Bergui a indiqué que « dans le cadre de l’action de sensibilisation contre la violence dans les enceintes sportives et les quartiers, entreprise par son association en collaboration avec le ministère de la Jeunesse des Sports, plusieurs actions de sensibilisation et de prévention sont prévues au cours de cette année de 2011 ».
« On compte se déplacer dans toutes les wilayas du pays pour expliquer aux jeunes des quartiers notre programme et les sensibiliser sur le rôle qu’on attend d’eux », a-t-il renchérit. A rappeler, que l’association Ouled El Houma créée en 1994, et présidée par l’ancien arbitre international, Abderahmane Bergui, ne cesse de gagner de l’estime et de forcer le respect aussi bien de la part des pouvoirs publics qu’auprès des jeunes des quartiers et de la population carcérale. S’étant en effet lancée en 2004 dans des activités dans le milieu carcéral, Ouled El Houma s’est impliquée pleinement dans la réinsertion des détenus et leur réintégration dans la société algérienne, une fois la liberté retrouvée.
Lemya Ouchenir