Malgré une pluie battante, les personnels de l’Education affiliés aux syndicats autonomes du CNAPEST et de l’UNPEF ont été nombreux hier, à répondre favorablement à l’appel lancé par leurs syndicats respectifs à un rassemblement devant le siège de la direction de l’Education, le deuxième jour de leur grève.
Braver la pluie incessante et le froid mordant pour participer à un rassemblement sous un parapluie démontre, selon les organisateurs de la protestation, toute la profondeur de la colère et du désarroi des enseignants.
Des slogans hostiles au pouvoir et ministre de l’Education ont été scandés par les manifestants.
Durant les prises de parole, Zenati et Milane respectivement coordinateur de wilaya du CNAPEST et président du bureau de wilaya de l’UNPEF n’ont pas manqué de faire toutes leurs amabilités à leurs homologues du SETE/UGTA qu’ils accusent d’être ni plus ni moins que des relais du pouvoir et des gens qui sont impliqués dans des malversations dans la la gestion des œuvres sociales des travailleurs de l’Education.
D’ailleurs en plus des revendications, ils ont demandent entre autres « l’assainissement des situations administratives et financières des travailleurs, l’intégration des corps communs et des ouvriers professionnels dans le secteur de l’Education et le respect des libertés syndicales » c’est surtout la gestion qualifiée de « scabreuse » des œuvres sociales, qui a été mise en avant par les orateurs qui exigent du wali “ une commission d’enquête sur la gestion scabreuse et opaque de l’argent des œuvres sociales de la wilaya.» Faute de quoi, ils promettent d’autres actions plus musclées.
Au cours d’une conférence de presse tenue à 9 heures dans le bureau du CNAPEST, une copie du rapport sur la gestion des oeuvres sociales qui est resté resté à ce jour sans suite a été remis aux journalistes présents.
Sur le plan pédagogique, ce qui est à retenir est que, le CNAPEST s’insurge contre le fait que ministre de l’Education recommande aux enseignants d’aller doucement dans l’exécution des progressions alors que les directeurs de l’Education, notamment celui de Béjaïa, instruit les inspecteurs de matières à harceler les enseignants afin de finir les programmes dans les délais, l’UNPEF demande surtout aux enseignants du primaire de ne pas appliquer la récente circulaire de la tutelle qui les obligent à dispenser à leurs élèves des cours de soutiens les mardi après-midi et les samedi matin, les privant ainsi du repos hebdomadaire auquel ils ont droit comme tous les travailleurs du secteur.
B. Mouhoub