Silence, on licencie !

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Pas moins de 170 agents municipaux, appartenant à différentes catégories professionnelles et exerçant au sein de l’APC d’Akbou en qualité de contractuels à temps partiel, ont été licenciés ces dernières semaines.

Une couleuvre d’autant plus dure à avaler que ces licenciements n’ont été assortis d’aucune décision d’octroi d’indemnités. Cette mesure extrême de l’administration est jugée «abusive» par les travailleurs concernés. Ces derniers ne se sont pas fait prier pour engager illico presto des actions de protestation. «Dès la notification des décisions, nous avons procédé au blocus de l’APC pour crier notre ras-le-bol et notre désarroi. C’est notre énième action du genre pour faire réagir l’administration, mais cette dernière s’est murée dans un silence coupable», s’emporte un ex-employé de l’APC, aujourd’hui au chômage. «Nous avons été exploités comme des esclaves des temps modernes en nous confiant les taches les plus ingrates et en dépassant allègrement le volume horaire prévu dans le contrat de travail et, au final, on nous jette à la rue comme des malpropres», s’offusque un autre citoyen d’Akbou, faisant partie des infortunés licenciés. «Il y a deux années, on a procédé au changement de notre statut de vacataires par celui de contractuels à temps partiel, soit 5 h de travail par jour. Tout le monde a alors accusé le coup, mais nous avions néanmoins gardé espoir que l’administration revienne à de meilleurs sentiments en prenant en considération toutes nos années de labeur. Hélas, et à la surprise générale, c’est l’inverse qui s’est produit», déplore un ex-agent de sécurité de l’APC. «Quand vous licenciez des vacataires qui ont derrière eux 15 ou 20 ans de service, et qui traînent de surcroît des handicaps, vous les incitez à la débauche, car ces malheureux pères de familles n’ont d’avenir que dans l’autodestruction», peste Belkacem, la cinquantaine bien sonnée.

N. Maouche

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