Les ouvriers de l’EPBTP bloquent la RN 12

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La grogne des travailleurs de l’Entreprise publique de bâtiment et travaux publics (EPBTP), unité de Béjaïa, est arrivée à son paroxysme.

En effet, après avoir tenu un rassemblement, mercredi dernier, devant le siège de leur unité sise à El kseur, distante de 15 km du chef-lieu de wilaya, et cela, pour revendiquer leur droits; les travailleurs de l’EPBTP sont revenus à la charge, avant-hier jeudi, en procédant, cette fois-ci, « pour cause de non-paiement de 14 mois de salaires », au blocage de la RN 12, reliant la commune d’El kseur à la ville de Béjaïa, juste à proximité de leur unité.

Cette action se veut « pour attirer l’attention des autorités concernées ». « Si c’était un ou deux mois, l’on peut être dépanné par un ami, mais 14 mois c’est trop ! », a indiqué une personne grèviste. En plus du paiement de 14 mois de salaires, ces travailleurs réclament, aussi, de leurs responsables, le versement d’autres indemnités accumulées des mois durant, telles que les allocations familiales et primes de scolarité. Par ailleurs, et selon des sources concordantes, les problèmes qui rongent cette unité se situent au niveau de l’entreprise Getic Setif (Générale entreprise de travaux d’infrastructures et de construction) qui a absorbé dernièrement l’EPBTP qui se trouvait dans une situation délicate. En effet, selon la même source, les pouvoirs publics ont débloqué en 2010, une somme d’argent importante en vue de relancer cette unité. Mais, comme elle se trouve absorbée par Gétic Setif, cette dernière retient toujours l’argent bloqué devant être utilisé pour lui donner un nouveau souffle, payer ses dettes et verser à ses travailleurs leurs salaires tant attendus. Il est à signaler que suite à cette action de protestation, la circulation routière sur la RN 12 a été perturbée tout au long de la matinée. Les automobilistes voulant rejoindre la ville de Béjaïa déviaient par Toudja en empruntant le CW 43. Ce n’est qu’aux environs de 14 h de l’après-midi que les protestataires ont libéré la circulation.

Boualem Slimani

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