Les lycéens battent encore le pavé

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Les deux établissements du secondaire de la daïra de Maâtkas sont toujours en grève. Une grève déclenchée depuis le 19 janvier dernier.

Hier, les élèves des deux lycées ont battu le pavé. Ils se sont rendus au siège de la daïra où d’ailleurs, ils ont tenu un sit- in avant d’être reçus par le premier magistrat de la daïra.

Dans leur plate forme de revendication, les représentants des élèves ont exigé l’allégement de leur programme qu’ils jugent surchargé. Ils ont également soulevé le problème de la restauration.

Car bon nombre d’entre eux ne bénéficient pas de repas servis à la cantine et ils ont aussi exigé du chef de daïra et des autorités locales de leur affecter des bus pour se rendre à Tizi Ouzou dans l’optique de tenir un autre sit- in devant le siége de la direction de l’Education.

Le chef de daïra, essayant de sensibiliser les adolescents, a en présence du directeur, expliqué aux écoliers que cette grève ne va pas dans le sens de leurs intérêts : « Votre tutelle s’est engagée par écrit que les sujets du bac ne porteront que sur ce qui a été dispensé. Vos profs ont été instruits de veiller à la bonne explication des leçons pour une meilleure assimilation des programmes.

Concernant la restauration, vos doléances sont acceptées et les travaux d’aménagement seront entamés incessamment pour permettre à tous les élèves du technicum de bénéficier de la demi pension. Pour la troisième revendication, nous n’avons pas le droit de vous donner de bus. Le problème d’assurance est une entrave. La meilleuresolution est de reprendre les cours dés demain ».

Après moult interventions des uns et des autres, aucune solution n’a été trouvée. Le proviseur du lycée nouveau que nous avons rencontré dans sontétablissement regrettera :

« Tous les autres lycées ont mis fin au mouvement. A Maâtkas ce n’est pas le cas. Pourtant, nous avons avec l’association des parents des élèves tout fait pour ramener ces enfants à la raison, hélas, ce n’est pas le cas. Les parents doivent s’impliquer davantage car ces enfants ne savent plus ce qu’ils font ».

Apostrophé à ce sujet, le président de la dite association ajoutera dans le même ordre d’idée : « Nous avons programmé une réunion avec tous les parents, mais il n’y a qu’une minorité qui a répondu à l’invitation. Il est temps que les parents s’impliquent ».

De toutes les manières, l’année est sérieusement perturbée et chaque journée de débrayage est une journée de trop qui risque de peser lourdement sur la balance le jour J.

Hocine Taïb

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