Bouira : Portes ouvertes sur la Formation professionnelle

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La direction de la Formation professionnelle organise depuis hier, et jusqu’au 10 février, des journées portes ouvertes sur son secteur afin d’informer le public sur les différentes formations qui seront proposées au cours de la prochaine rentrée.

C’est dans l’enceinte de la Maison de la culture Ali Zamoum que plusieurs organismes ont été invités pour participer à cet événement tel : La direction de la Petite et Moyenne entreprise et l’Artisanat, L’ANSEJ, la CNAC, la direction de l’Emploi, l’ANEM, l’ODEJ, l’Office National d’Alphabétisation et de l’enseignement, la DAS, la direction du Tourisme et de l’Artisanat et deux associations, une association féminine de Dirah, et une association de non voyants.

Ces portes ouvertes s’adressent à deux publics bien distincts, il s’agit des jeunes à la recherche d’une formation qualifiante ou diplômante mais cet événement cible également les femmes au foyer notamment celles issues du milieu rural.

Une pléiade de formations est proposée telles : L’horticulture espace vert, apiculture, aviculture, élevage de petits animaux dans le secteur de l’agriculture, mais aussi dans le secteur du bâtiment où il est offert des formations en maçonnerie, électricité bâtiment, plomberie sanitaire gaz, peinture bâtiment, garniture auto, électricité industrielle, plâtrier plaquiste, serrurerie forge soudure, froid et climatisation, couture broderie, coiffure dame, etc.….

A noter que lors de ces journées portes ouvertes, 03 écoles privées proposent d’autres formations spécialisées dans l’informatique et maintenance ainsi que dans le marketing.

Dans le hall de la Maison de la culture, un bureau d’orientation sensibilise les visiteurs et les informe sur les différentes spécialités existantes dans le cadre de la rentrée professionnelle qui s’effectuera le 27 février prochain, ce sont d’ailleurs des conseillères de la DFP psychologue en orientation qui oriente les jeunes.

La plupart des visiteuses sont ainsi orientées vers les CFPA et annexes de leurs localités afin de bénéficier de formations leur convenant le mieux. Le deuxième objectif de cette manifestation est de pouvoir sélectionner les meilleurs produits pour participer à la 4ème Conférence et exposition nationale qui se déroulera à Alger fin février, début mars.

C’est dans ce but précisément que des promotrices ont été invitées, de même que les différents dispositifs d’insertion pour que les femmes en fin de formation puissent envisager la création de leurs propres entreprises. Au détour de stands,on retrouve des spécialités traditionnelles telles les gâteaux, la pâtisserie, la cuisine, le tissage, la broderie et la confection d’habits.

Mais de nouveaux métiers font aussi leur apparition auprès de la gent féminine comme l’espace vert, la décoration florale, et l’apiculture. A l’extérieur, sur le parvis de la Maison de la culture, plusieurs stands dynamiques qui exposent plusieurs ouvrages en ébénisterie, menuiserie aluminium et autres.

Pour Mme Ghezlane, chef de service des formations alternatives et chargée de la coordination intersectoriel, que nous avons rencontrée hier matin, cette dernière porte beaucoup d’espoir sur ces journées portes ouvertes : “Nous espérons inscrire le maximum de jeunes dans nos CFPA pour qu’ils puissent avoir l’accès à une formation qui leur permettra d’intégrer plus facilement la vie active et les soustraire par la même aux fléaux sociaux qui les guettent…’’

Notre interlocutrice affirmera par ailleurs, que les formations proposées s’adressent à un large public et d’ailleurs : “ Même les jeunes sans niveau peuvent bénéficier de cours d’alphabétisation grâce à la convention signée avec l’Office national d’alphabétisation et de l’enseignement.”

On apprendra que plusieurs conventions ont ainsi été signées comme avec le ministère du Travail : “Actuellement l’ANEM assure un présalaire aux jeunes âgés de 16 à 20 ans qui suivent des spécialités dans le domaine du bâtiment ou de l’agriculture, selon les besoins du marché. Les jeunes sont pris en charge par une formation professionnelle durant 06 mois et l’ANEM leur versent une prime d’encouragement de 3000 dinars par mois. C’est ensuite à l’ANEM de les placer dans les secteurs utilisateurs.’’

A la question de savoir pourquoi autant de jeunes trouvent toujours du mal à trouver un travail, même avec un diplôme ou une qualification, Mme Ghezlane avouera qu’il s’agit là d’une situation dramatique mais que le secteur de la formation professionnelle fait de son mieux pour assurer un emploi aux stagiaires et apprentis formés. “Il existe une taxe qui frappe les entreprises qui refusent de recruter les jeunes formés par les CFPA, il s’agit du Fond national d’Apprentissage continu. La taxe est fixée à 01% pour l’apprentissage et 01% pour la formation continue. C’est-à-dire 02% de la masse salariale d’une entreprise. Un chiffre qui parait infime mais il existe plusieurs entreprises étatiques où privées qui sont frappés de sommes faramineuses pour ne pas avoir accepter de recruter les jeunes formés dans les CFPA. D’ailleurs, je lance un appel à toutes les entreprises pour participer à l’apprentissage et à la formation des jeunes auxquels il faut donner une chance et non pas leur fermer la porte.’’ Notre interlocutrice nous apprendra que même plusieurs bureaux d’étude refusent de prendre des jeunes TS en béton armé et autres VRD qui sortent des CFPA.

Pour la rentrée de février, 1.890 postes pédagogiques sont offerts en plus des 1.952 places pour de nouveaux apprentis. Les cours du soir assureront quant à eux 270 postes dont 25 formations diplômantes et 245 formations qualifiantes, soit un total de 4.112 postes.

A propos des postes reconduits, le nombre pour le mode résidentiel est de 2.813 et 3.507 en apprentissage. Les postes en cours du soir sont de 149, soit un total de 6.469. En tout le total global s’élève à 10.581 postes.

En plus bien sûr des formations des femmes au foyer et des catégories particulières. Pour les femmes au foyer, elles sont actuellement 4.494 à suivre des formations dans différents secteurs.

Pour cette rentrée professionnelle, il est prévu l’ouverture de l’INSFP de Lakhdaria qui proposera 03 spécialités pour les élèves ayant le niveau de 3 années secondaire qui pourront devenir techniciens supérieurs, et une spécialité dans le bâtiment pour ceux désirant acquérir un diplôme de technicien.

Hafidh.B

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