Des jeunes postulants crient leur ras-le-bol

Partager

Une dizaine de jeunes postulant pour la plupart à différents dispositifs d’emplois, ont protesté hier, devant le siège de l’agence bancaire BDL de la ville de Bouira contre “la lenteur’’ constatée dans l’examen et le traitement de leurs dossiers.

“Non à la hogra’’, “où sont les responsables ?’’, “non à la corruption’’, ou encore “non au piston’’, peut-on, entre autres, lire sur les pancartes exhibées par les protestataires à l’entrée de la banque.

Selon certains jeunes rencontrés sur les lieux, cela fait plus d’une année que bon nombre de postulants attendent que les responsables de l’agence statuent sur leurs dossiers déposés auprès de la banque.

Titulaires pour la majorité d’accords bancaires délivrés par cette institution depuis plus d’une année pour certains, les postulants n’ont de cesse d’interpeller les banquiers aux fins d’accélérer la procédure devant leur permettre le déblocage des crédits. Des crédits sans lesquels ils ne peuvent faire fonctionner leur micro entreprise. Cette situation plus qu’intenable a déjà fait perdre, explique-t-on, à beaucoup d’entre eux de l’argent. Des pertes engendrées par diverses dépenses liées au paiement des loyers et de l’impôt. A noter que les jeunes postulants ont dû s’acquitter de l’apport personnel estimé à 10% du montant de l’investissement. A toutes ces contraintes, s’ajoute celle des déplacements continuels dans le chef-lieu de wilaya. Selon nos interlocuteurs, plusieurs fois par semaine, et cela dure depuis des mois, des postulants pointent devant l’Agence dans l’espoir de rencontrer les responsables de celle-ci. Mais à chaque fois, ils disent avoir droit à toute sorte de promesses du genre ’’ c’est une question de jours, votre situation finira par être assainie”.

Du temps, beaucoup disent avoir perdu énormément. ‘’Nous avons dépensé tout notre argent et beaucoup de notre temps dans ces investissements sans que ceux-ci ne voient le jour.’’, déplore un jeune postulant. Ce dernier, un père de famille a dû quitter son travail pour monter une micro entreprise de dégraissage. Un autre jeune, lui, compte lancer une entreprise artisanale de perronnerie et menuiserie métallique. Ces deux postulants ont tous les deux postulés il y a deux ans au dispositif Ansej.

Ils attendent toujours qu’on leur délivre leurs chèques. Pour certains jeunes postulants, les responsables n’ont désormais qu ‘à appliquer les dernières instructions du gouvernement. Des mesures allant dans le sens de l’accélération des démarches de traitement de dossiers des jeunes et la facilitation de l’accès aux différents dispositifs tels que l’Ansej et la Cnac.

Il faut noter que les jeunes postulants avaient été reçus jeudi dernier, par le chef de cabinet du wali et que celui leur aurait promis d’intervenir personnellement auprès des responsables de l’Agence bancaire afin de trouver une solution. Hier encore, des représentants de ces jeunes ont été reçus par un responsable de la banque. Ce dernier aurait également promis de faire de son mieux pour résoudre le problème.

Djamel.M

Partager