Imposante marche des étudiants de la faculté des sciences juridiques

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Les étudiants de la faculté des sciences juridiques et administratives de l’université de Tizi Ouzou, ont organisé hier,une imposante marche du campus universitaire ex Hamlat jusqu’à la cour de justice. Deux revendications sortent du lot, CAPA et magistère.

Ils étaient plus de deux mille étudiants des sciences juridiques à descendre hier, dans la rue à Tizi Ouzou, pour revendiquer le maintien du CAPA et la réouverture de la poste graduation. une imposante marche des juristes qui ont, à l’occasion, tenu à préciser qu’il s’agit bien d’une marche estudiantine comme pour démentir toute récupération politique ayant accompagné la dernière marche du 1er février initiée par la CLE. Acheminés du campus de Boukhalfa dans une dizaine de bus, les étudiants de la faculté des sciences juridiques ont organisé leurs carrés et entamé leurs marche du portail principal du campus universitaire ex Hamlat. La marche s’est ébranlée aux environs de 11 heures sous bonne escorte policière. Les étudiants visiblement très remontés contre les responsables de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou mais aussi contre le ministre de l’Enseignement et de la Recherche scientifique ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait particulièrement lire « CAPA, Assa Azeka ! », «Pour l’ouverture de la poste graduation !», « Pour une justice équilibrée », « Pour le maintien du système classique ! » et « Non au LMD !». Des slogans repris à cœur par les milliers d’étudiants qui ont battu pour la troisième fois, le pavé des rues de la ville des Genêts en un laps de temps. Ils ont surtout crié leur colère contre ce qu’ils qualifient « d’injustice flagrante » à savoir, la suppression de la poste graduation et l’annulation du certificat d’aptitude à la profession d’avocat.c’est justement cette « injustice » qui a motivé le choix de l’itinéraire de la marche. En marchant vers la cour de justice, les ‘juristes‘ voulaient réaffirmer leur « droit d’être avocat garanti par la constitution ». C’est aussi une manière de se démarquer de toute la manipulation et les tentatives de récupération politique qui se sont greffées sur la marche du premier février dernier à l’appel de la coordination locale. C’est d’ailleurs ce qui a justifié les incessantes précisions des organisateurs qui criaient « il s’agit d’une marche estudiantine » et donc non partisane. Au cours de leur marche, les étudiants dénonceront la « mal vie », à l’intérieur de leur campus évoquant le marasme et la misère qui « gangrenent » leurs cursus. Des éternels problèmes socio-pedagogiques qui se dressent tel des remparts contre une maximisation du rendement pédagogique des étudiants et qui empêchent leur épanouissement à l’intérieur des campus. Arrivés au niveau de l’entrée principale quadrillé pour la circonstance, par les forces de sécurité les étudiants observeront une minute de silence à la mémoire de tous les « martyrs de la démocratie ». Dans une déclaration lue en marge, à la fin du rassemblement ayant ponctué leurs marche, les étudiants ont réitéré leurs revendications pour lesquelles ils se mobilisent depuis plus de deux mois, et réaffirmé leur volonté d’aller « jusqu’au bout ». Les étudiants de la faculté des sciences juridiques et administratives ajoutent « nous dénonçons la marginalisation du système classique et nous revendiquons le maintient du capa et de la poste graduation pour toutes les promotions ».

Les étudiants se disperseront dans le calme non sans rappeler qu’il s’agit « bel et bien d’une marche estudiantine ».

Omar.Z

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