Les grévistes restent mobilisés

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Les ex-contractuels de l’Entreprise nationale des détergents (ENAD) de Sour El Ghozlane ont poursuivi hier, leur mouvement de protestation pour exiger de la direction de l’usine leur réintégration dans leurs postes de travail respectifs.

En effet, et au deuxième jour de l’action, les protestataires n’ont pas quitté la terrasse de l’édifice administratif où ils s’y sont installés la veille. Une dizaine d’entre eux y ont passé la nuit sur des cartons de fortune sous un froid glacial. Hier, au petit matin, les signes de fatigue et d’épuisement étaient visibles sur les visages de ces protestataires dont trois d’entre eux ont dû être évacués en urgence vers l’hôpital de la ville pour recevoir des soins.

Parmi eux, figurent un jeune souffrant du diabète et deux de ces deux camarades visiblement très affaiblis par le froid et la faim. Mais les grévistes nous assurent que leur vie est hors du danger.

Sinon la situation ne semble pas bougé d’un iota et la mobilisation était toujours la même. Ceci dit, les protestataires n’ ont pas écarté le recours à la grève de la faim et à d’autres formes d’ actions afin, expliquent-ils, de faire aboutir leur principale et unique revendication, à savoir la réintégration.

Seulement, la situation a connu une évolution en début de l’après-midi, à la faveur de la réunion qui s’est tenue au niveau de la daïra. Une réunion à laquelle ont pris part, le chef de daïra, le PDG de l’ENAD et des représentants des grévistes. Au cours de ces pourparlers parfois houleux ayant duré plusieurs heures, les parties en conflit ont, tour à tour, fait valoir leurs arguments. Si les représentants ont plaidé leur cause, en exigeant purement et simplement la réintégration dans leurs postes de travail, le premier responsable de l’ENAD, M Khaldi, qui a montré beaucoup de compréhension à l’égard des ex-contractuels, a expliqué longuement et dans le détail la situation dans laquelle se trouve son entreprise.

Pour lui, à l’état actuel des choses, et sans un apport extérieur venant de l’Etat, l’ENAD ne peut prétendre recruter quiconque, en raison des difficultés financières.

Ceci dit, M Khaldi fera remarquer qu’il avait initier un plan d’assainissement qui devait relancer l’activité de l’entreprise, et ouvrir, indique-t-il, les portes de recrutement.

Il s’est montré disponible à travailler afin de remédier à la situation actuelle.

Une situation qui exige à présent de la patience de la part des grévistes qui devraient s’organiser en perspective d’un plan de relance sur lequel travaille le PDG de l’ENAD, en collaboration avec les pouvoirs publics.

Djamel.M

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