A Taourirt, une commune située à l’extrême est de la wilaya de Bouira, il existe une légion d’habitations centenaires qui menace ruine. Dans plusieurs quartiers du grand centre urbain de la commune, on trouve ces maisons centenaires aux allures peu solides.
A Tachira, par exemple, un quartier qui est situé sur une crête dominant une route, il existe des habitations en pierres datant, semble-t-il, de l’ère turque. Une grande vétusté distingue ces maisons kabyles construites en pierres et en terre, qui fait office de ciment pour assembler ces pierres. Les structures, sans aucune armature en béton armé semblent des plus fragiles.
Nous avons constaté de visu, lors d’une tournée dans ces lieux, que certaines demeures ont déjà commencé à s’écrouler en partie. Pourtant, on voit toujours, en dépit du danger de mort qui pèse sur elles, des familles qui continuent à occuper ces taudis d’un autre âge et qui font peine à voir.
Dans les villages d’Ath Vouali et de Tansaout, plus à l’est, on retrouve d’autres maisons qui abritent des citoyens non sans faire peser une menace réelle de s’écrouler et emporter leurs vies notamment en cette période de fortes pluies. Le phénomène est incontestablement préoccupant et les occupants de ces lieux lugubres n’ont pas les moyens financiers de renforcer leurs demeures fragiles pour en faire des habitations sûres.
Maintenant, reste à savoir s’il y a moyen d’éradiquer ce phénomène qui menace la population en recourant, par exemple, au financement prévu par le programme national de l’éradication des habitats précaires, ou le relogement des concernés dans des logements sociaux. Un cri de détresse est déjà lancé à l’égard des responsables concernés afin de se pencher, sans délais, sur le cas de ces habitations à haut risque qui peuvent produire des catastrophes.
Nadia Hamani