Ces familles n’ont bénéficié ni de logements ni d’aides, qu’elles soient dans le cadre des dispositions de l’habitat rural ou d’autres formules initiées par l’Etat. Elles s’entassent dans des taudis exigus dans un environnement dépourvu des règles d’hygiène les plus élémentaires, pour un cadre de vie plus ou moins décent.
Le village d’Aïn Ouelbane se trouve dans la commune de Kadiria à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira. Ses habitants affirment qu’ils attendent depuis très longtemps pour voir un jour leurs conditions de vie améliorées. En effet, les quelques 200 familles qui mènent une existence des plus précaires, font savoir que leur village qui jouxte la RN23 est constitué de maisons anciennes construites par des matériaux composites et qui représentaient auparavant un campement colonial qui date des années 40. L’eau manque, le réseau d’assainissement également. Les enfants scolarisés notamment ceux du palier primaire, arpentent pas moins de 2 km pour rejoindre leur établissement scolaire, Amar Kalinat, qui comporte 6 classes, et se situe sur les hauteurs du village d’Aïn Ouelbane. L’indisponibilité du transport scolaire contraint ces écoliers à d’incessants va et vient, supportant les multiples ennuis causés par les aléas du temps, particulièrement ceux des saisons hivernales, qui sont les plus durs. Les villageois d’Aïn Ouelbane souhaitent tirer profit des aides de l’Etat consentis pour l’habitat rural, ils pourront alors fortifier leurs bâtisses, ou construire de nouvelles. Il restera aussi à réaliser au niveau de leur village, un réseau d’assainissement, et les raccorder au réseau d’AEP pour en finir avec l’achat des citernes d’eau au coût élevé. Enfin, les habitants de la bourgade Aïn Ouelbane, souhaitent renouer avec les traditions comme célébration les dates de la saison des labours ou bien celles des moissons. Il est question aussi d’organiser des Zerdas comme ils nomment ces événements ancrés dans la mémoire ancestrale de la région, et ils citent, la Zerda de Sidi Ameur, et la Zerda de Sidi Abdellah.
Fahem H.

