Les transporteurs s’organisent dans l’anarchie

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Le transport de voyageurs dans la daïra de M’Chedallah connaît des dysfonctionnements qui soumettent ses usagers à rude épreuve.

Les premières victimes de cette anarchie sont, incontestablement, les travailleurs qui sollicitent quotidiennement ce service pour rejoindre leur lieu de travail. Ils doivent être nécessairement les plus exposés aux caprices des transporteurs et des dérèglements qui y règnent au vu et au su des gestionnaires du secteur. En plus des lignes saturées, d’autres servies au compte-gouttes plaçant en situation de monopole leurs heureux bénéficiaires, des bus déglingués semblables à des cercueils ambulants. Le respect des horaires des départs et des arrivées ne sont jamais de mise, supplanté par le souci du remplissage qui est devenu leur seul paramètre, pénalisant ainsi les voyageurs, et d’avantage les travailleurs qui ont l’obligation d’arriver à l’heure à leur lieu de travail. Ainsi, des transporteurs organisent eux-mêmes leurs mouvements en fonction de l’ordre de la présentation à la station de bus, faisant la chaîne les uns après les autres et ne prenant le départ qu’une fois tous les sièges occupés. Ce qui peut se faire en 10 mn, comme en 1 heure, selon les horaires de la journée, des jours de la semaine et des week-ends. Cette organisation des départs, appliquée au niveau de la station de bus de M’Chedallah, oblige certains transporteurs, pour être les premiers de la chaîne le lendemain à la première lueur matinale, à passer la moitié de la nuit dans leur bus, à l’intérieur même de la station. C’est dire la pénibilité de leur métier livré à la loi de l’anarchie où personne ne trouve son compte, pas mêmes ces pauvres personnes qui recourent à ces pratiques par souci de grignoter des revenus supplémentaires. Les utilisateurs de cette station de bus interpellent les administrations afin d’intervenir dans les meilleurs délais dans le but de remettre de l’ordre et mettre un terme à l’anarchie qui y règne.

Nadia Hamani

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