Le personnel médical et paramédical de la région d’Azeffoun est indéniablement entré jeudi, dans une nouvelle étape qualitative dans l’exercice de leur profession.
“Aujourd’hui, c’est la fête pour nous », a commenté pour la Dépêche de Kabylie, une praticienne, après l’inauguration, quelques minutes auparavant, du nouvel hôpital de la ville par le ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès.
Elle ne devrait pas être la seule à voir cette évolution ainsi. Le directeur de l’établissement, M. Amerer Rabah, était aux anges visiblement. Lui et son personnel, constitués notamment de 18 médecins spécialistes, 15 généralistes, 98 paramédicaux, 14 administratifs et 51 agents techniques et de service, venaient de mettre les pieds dans un nouvel hôpital de 110 lits flambant neuf. Il s’agit d’un ensemble de bâtiments où même les couleurs ont été choisies avec soin, comme il sera expliqué au ministre. “C’est un joyau’’, commentera le ministre plus tard. Les travaux de réalisation, effectués par l’entreprise chinoise CSCE, ont été suivis par le bureau d’étude BETEWE Béjaia, sous le contrôle technique du CTC Azazga.
Le personnel médical devrait commencer à recevoir les malades dès dimanche, dans le nouvel hôpital, qui a coûté une bagatelle somme de plus de 702 millions de dinars. Jusqu’ici, les besoins de la population de la région étaient pris en charge dans une ancienne infirmerie coloniale érigée en hôpital et dans une polyclinique de la ville côtière. Le ministre s’est déclaré satisfait de la nouvelle réalisation. Il s’est rendu dans plusieurs services. Il s’est intéressé à l’espace et à l’équipement réservés aux services de radiologie, de pédiatrie, de chirurgie et de gynéco chirurgie. Visiblement ses compétences de médecin l’ont amené à faire de nombreuses recommandations comme celle de passer à une radiologie numérique et de renforcer en lits le service de pédiatrie.
La visite du ministre a apporté un plus immédiat au nouvel hôpital. C’est au détour d’une question sur l’absence d’un radiologue dans l’hôpital de la localité voisine d’Azazga, qu’il apprendra que le nouvel établissement d’Azeffoun est dépourvu quant à lui de scanner. Il a instruit immédiatement ses collaborateurs pour commander un scanner à l’hôpital d’Azeffoun et d’affecter un radiologue pour faire fonctionner celui de l’hôpital d’Azazga. Le ministre est allé même en fin de visite, à Draâ Ben Khedda, jusqu’à annoncer publiquement les noms de trois médecins qui seront affectés immédiatement dans les deux hôpitaux et dès dimanche. Il s’agit de Dr Chaoui Leila pour la radiologie à Azazga (scanner), Dr Aoudia Lynda (radiologue pour Azeffoun) et Dr Benamara Fetima, anesthésiste réanimatrice. Toutefois, cela prendra trois mois au moins pour que le scanner arrive au nouvel hôpital d’Azeffoun. “Je travaille pour le secteur en tant que praticien’’
Le ministre a tenu à rassurer le personnel de l’établissement sur ses perspectives, affirmant qu’il travaille pour tout le secteur de la santé en tant que médecin. »Je défends tout le secteur de la santé en tant que praticien avant d’être ministre. Je suis à vos côtés, devant vous, derrière vous, à gauche et à droite », a-t-il clamé avec assurance et humour. Il a insisté sur la nécessité de l’entretien et de la maintenance des équipements du nouvel hôpital. Celui-ci offrira au public quatre spécialités de base : médecine interne, chirurgie, pédiatrie et gynéco-obstétrique. Le nouvel hôpital est doté d’un plateau technique avec deux salles d’opérations et une unité de réanimation post-opératoire. Les urgences médicochirurgicales sont dotées de 8 lits d’observation. Par ailleurs,les consultations spécialisées seront toutes assurées dans le nouvel établissement, souligne un document de présentation.
C’est sa 40ème visite dans la wilaya
Au cours d’une collation organisée dans le hall de l’établissement, le ministre a fait observer à l’assistance qu’il s’agit de sa 40ème visite dans la wilaya de Tizi-ouzou, comme pour montrer tout l’intérêt qu’il porte à cette région. La 41ème sera consacrée à la visite d’un terrain de 31 hectares dégagé pour accueillir éventuellement un nouveau Centre hospitalier et universitaire (CHU) pour la wilaya.
Said Al-Haroufella