Les étudiants dénoncent la “dévalorisation des diplômes d’ingénieur”

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Le nouveau décret est qualifié par les étudiants préparant un diplôme Bac+5 (ingénieur d’Etat) de « dénigrement ». À Tizi Ouzou, les étudiants ont organisé hier, une grève ponctuée par un sit- in pour dénoncer la « dévalorisation » du diplôme d’ingénieur. Ces étudiants ont annoncé hier, la décision de « rejoindre » le mouvement de contestation nationale.

Les étudiants de trois départements de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou sont, depuis hier, en grève pour contester le décret N° 10-135 du 13 décembre 2010, fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires. Un décret qui, selon les étudiants rencontrés hier, au campus universitaire ex Bastos, où un sit- in a été d’ailleurs organisé participe à la « dévalorisation » des diplômes d’ingénieurs. Une pétition circule déjà pour justement rejeter les modifications apportées au décret du 29 septembre 2007. Les initiateurs du mouvement de contestation d’hier, nous apprendrons qu’une délégation se rendra aujourd’hui au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour déposer le document signé par des centaines d’étudiants dont les revendications sont entre autres « l’annulation du décret N° 10 -135, abrogation de l’équivalence du diplôme de Magister (Bac +7 au minimum) et celui de magister (Bac+5) ». Les étudiants des département de Technologie, Génie mécanique, Génie Civil, automatique, électronique et électrotechnique demandent, en outre, la reconduction du droit d’accès aux grades de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour les titulaires du diplôme de Magister « la tutelle doit établir une équivalence entre le diplôme de Magister et celui de doctorat 3eme cycle LMD. » ajoutent- ils. Concernant la graduation, les étudiants de l’université de Tizi Ouzou qui ont organisé hier, l’action de protestation, revendiquent le « maintien du système classique dans les écoles d’ingénieurs ainsi que l’éclaircissement de l’orientation des étudiants en tronc commun et la reconduction des concours d’accès en, poste graduation au profit des étudiants ingénieurs d’Etat ou leur intégration en première année doctorale ». Cependant, ce sont les disposition du décret 10-135 qui aligne les ingénieurs (postes graduant) et les licenciés sur la même catégorie professionnelle qui soulève le plus la colère des étudiants de Tizi Ouzou. Mohand, l’un des initiateurs de la grève d’hier, nous indiquera à ce propos « Je ne peux pas expliquer le fait qu’un étudiant titulaire d’un bac+5 ayant réussi un concours national pour l’accès en poste graduation et une année théorique après une série d’examens et ayant soutenu un mémoire dont la finalisation nécessite au minimum une année et plusieurs mois d’attente, soit aligné au même titre qu’un master ? » s’interrogera t-il en ajoutant « de plus, ce décret défavorise d’avantage les titulaires du diplôme de magister qui ne pourront postuler aux postes de l’enseignement supérieur qu’après une inscription en doctorat. C’est aberrant !” Pour un autre étudiant, il est dure d’expliquer à un étudiant « ayant obtenu son bac avec mention pour obtenir son ingéniorat d’Etat (bac+5) qu’il se retrouve dans la catégorie 13 alors qu’un autre étudiant ayant obtenu son bac sans mention et après cinq années moins chargées se retrouvera en catégorie 14 ? ». Hier, les étudiants des cinq départements ont décidé le gel des examens jusqu’à « nouvel ordre ». Selon les contestataires, une Assemblée générale se tiendra aujourd’hui, au campus universitaire de Bastos pour arrêter un plan d’actions à même de « faire aboutir » les revendications soulevées.

A.Z

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