Les enseignants contractuels ne désarment pas

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Les enseignants contractuels ne comptent pas lâcher du lest. Hier encore, en dépit du temps pluvieux enregistré ils étaient une cinquantaine d’enseignants contractuels ayant fait le déplacement devant la présidence de la République pour exprimer leur ras-le-bol quant au « silence » de la tutelle vis-à-vis des préoccupations de pas moins 40 000 contractuels.

Les enseignants contractuels qui ont tenté hier, de réinvestir la rue, ont été pour la énième fois, empêchés d’atteindre le siège de la présidence de la République, à El Mouradia, Alger. En effet, Le rassemblement auquel a appelé le bureau exécutif du Conseil national des enseignants contractuels (CNEC) devant la présidence de la République, a été une fois de plus, réprimé par les éléments de la police.

Venus de différentes wilayas, les contestataires n’ont pas manqué de crier leur colère en contestant les contrats à durée déterminée imposés durant plusieurs années à cette catégorie d’enseignants qui perçoivent des salaires inférieurs à ceux de leurs collègues confirmés.

Empêché d’atteindre le siège de la présidence de la République, les protestataires ont commencé a scandé : « Monsieur le président, on demande l’intégration », « on ne veut plus de contrats », « nous ne sommes pas des perturbateurs », « non à la hogra ».

La présidente du CNEC a déploré le fait que « la rencontre qui a regroupé le ministre et notre syndicat n’a abouti à aucun résultat satisfaisant ». « Le ministre de tutelle qui nous a récemment promis de transmettre une correspondance aux directeurs des directions de l’éducation à l’échelle nationale, pour réintégrer les enseignants révoqués sous forme de contrats, n’a pas tenu ses engagements », a regretté Mme Meriem Maârouf. « Le ministre de l’Education s’est également engagé de prendre en compte l’expérience de ces enseignants contractuels des trois paliers confondus, lors des concours de recrutement, mais rien de cela n’a été fait sur le terrain », a-t-elle rétorqué.

Une délégation des enseignants contractuels, présidée par le porte-parole du CNEC a été par la suite reçue au niveau de la présidence. « Aucun responsable au niveau de la présidence ne nous a reçu. Nous n’avons seulement déposé une lettre, mais cela ne permettra pas le règlement de la situation de 40 000 enseignants contractuels », a indiqué la présidente du CNEC. La plate-forme des revendications des enseignants contractuels s’articule autour de : «la régularisation de la situation des enseignants contractuels et leur intégration quelque soit leur spécialité de bénéficier des primes de documentation et de qualification». Ces protestataires réclament également la réintégration des enseignants contractuels exclus abusivement.

Lemya Ouchenir

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