Bouira : Tension à Chorfa

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Avant-hier, des jeunes de la commune de Chorfa, une soixantaine de kilomètres, à l’est de Bouira, s’en sont pris à la brigade de Gendarmerie qu’ils chargeront au moyen de jets de pierres, avant d’être repoussés par des bombes lacrymogènes.

Le temps de reprendre leur souffle, les jeunes sont revenus à la charge. Les escarmouches sporadiques entre jeunes et éléments de la Gendarmerie dureront ainsi jusqu’à minuit passée.

A souligner qu’à l’exception des événements du printemps berbère, jamais les jeunes de la région n’étaient descendus dans la rue à une heure aussi tardive pour en découdre avec la Gendarmerie. En fait, cet acharnement est justifié par le fait que, la veille, un jeune de 21 ans, G.Hocine, a été molesté par les gendarmes de la localité. « Ils sont (les gendarmes) venus le chercher à la maison, avant-hier dans la journée, pour l’embarquer à la brigade où il a été tabassé avant d’être relâché », nous affirme un citoyen de Chorfa.

A la question de savoir pourquoi ce jeune a été interpellé on nous expliquera qu’il étaient accusés d’être l’un des meneurs des dernières attaques répétées cntre la brigade de Gendarmerie Par ailleurs, un jeune a été blessé pendant les affrontements. Ses blessures étaient telles qu’il sera évacué vers l’hôpital de Tizi-ouzou où il recevra les soins appropriés, avant d’être transféré ver l’hôpital de M’chedellah où il est toujours en observation.

A retenir que suite à ces incidents, une assemblée à laquelle ont pris part les élus locaux et la population a été improvisée. Il en ressortira la revendication de « délocaliser la brigade de la Gendarmerie et de l’installer loin de la population. »

Hier, aux environs de 13 heures, la tension était perceptible dans la commune. Pour parer à tout assaut, des éléments de la CNS avaient quadrillé la brigade de Gendarmerie. De peur que la situation ne s’envenime, les commerçants avaient baissé rideaux. Les jeunes, quant à eux, se sont regroupés ça et là. Le décor annonçant une après-midi d’affrontement était planté.

A l’heure où nous mettons sous presse, la situation demeure tendue sans pour autant que des heurts soient enregistrés.

S.O.A

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