Ighil Imoula au rendez-vous

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L’école primaire du village historique d’Ighil Imoula a été choisie pour être le théâtre de cette grandiose manifestation qui s’est déroulée jeudi dernier.

Les écoles primaires des deux communes de Tizi N’Tleta et d’Aït Bouaddou, constituant la deuxième circonscription de l’éducation des Ouadhias, se sont mobilisées pour célébrer collégialement la journée du chahid qui coïncide avec le 18 février de chaque année. L’école primaire du village historique d’Ighil Imoula a été choisie pour être le théâtre de cette grandiose manifestation qui s’est tenue jeudi dernier. En présence des autorités locales des quatre communes des Ouadhias et de ceux de la daïra, des chefs d’établissements, des enseignants, des parents d’élèves et de plusieurs invités de marque, M. Rezzik, directeur de l’école, souhaitera à tous la bienvenue et exprimera son bonheur d’accueillir tout ce beau monde dans son établissement, avant de les inviter au dépôt d’une gerbe de fleurs à la mémoire des chouhada de novembre. L’ensemble des présents conduit par les scouts de l’école d’Aït Maâlem (Aït Bouaddou) s’est rendu au carré des martyrs pour le dépôt de la gerbe et la lecture de la Fatiha à la mémoire de tous les martyrs de l’Algérie. De retour à l’école on donna l’occasion aux élèves d’interpréter des pièces de théâtre et des chorales traitant de la révolution de Novembre. L’historique du village d’Ighil Imoula et de ses nombreux chouhada a été également lu à l’assistance. Les quelques rares moudjahidine encore en vie sont invités à monter sur scène pour parler de l’appel de Novembre et de la guerre d’Algérie. La veuve de Ali Zammoum est également invitée à prendre la parole. Des témoignages vivants émanant de ceux qui ont participé à la révolution de Novembre sont alors racontés. Un des moudjahidine dira avec beaucoup d’émotion : «Nous nous sommes mobilisés pour une cause des plus justes. Des hommes à la fleur de l’âge se sont sacrifiés pour que vive cette nation». On invita la nombreuse assistance à visiter le musée du chahid du village historique. Un musée en piteux état, faut-il le signaler. La négligence et le laisser-aller des uns et des autres ont généré cet état des lieux peu reluisant. Vers le milieu de la journée, un couscous traditionnel a été offert aux élèves et à tous les invités. L’inspectrice de la circonscription organisatrice ne manquera pas de déclarer : «Tout d’abord, je tiens personnellement à remercier l’ensemble des directeurs, des enseignants, des élèves et de tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette manifestation. L’école est censée jouer son rôle pleinement et s’impliquer dans tous les aspects de la vie. C’est à l’école de conduire la société et non l’inverse. C’est en ce sens que nous avons décidé de commémorer la journée du chahid collectivement. Les apprenants ont eu aujourd’hui droit à un cours d’histoire dispensé par ceux qui ont été témoins et acteurs de Novembre 1954. Tout cela dans une ambiance festive et bon enfant».

Hocine Taib

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