Le syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a décidé de durcir le ton à compter de cette semaine.
Les paramédicaux sont plus que jamais résolus à poursuivre leur grève illimitée, enclenchée depuis le 8 février dernier, jusqu’à ce que le ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière daigne répondre favorablement à leur plate-forme de revendications, selon les initiateurs de ce mouvement.
Cette action de contestation sera, d’après la même source, appuyée par une série de sit-in de protestation, au niveau de différents établissements hospitaliers.
Les paramédicaux observeront leur premier rassemblement, demain au niveau du CHU Mustapha Pacha. Ces derniers, faut-il le souligner, prévoient un autre sit-in de protestation mardi prochain, au niveau du CHU Mohamed Lamine Débaghine à Bab El Oued. Aussi, le SAP prévoit un autre rassemblement national mercredi prochain,au niveau du ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière.
« Ces mouvements de protestation interviennent pour dénoncer le dialogue de sourds, et la fuite en avant adoptés par le ministère de la Santé», explique le représentant du SAP. Ce dernier a indiqué que « les menaces de licenciement et de ponction sur salaires pratiqués à l’encontre des infirmier, ne dissuadera pas ces dernier à poursuivre leur action de protestation ».
Il convient de rappeler que les paramédicaux demandent à ce qu’il y ait un conseil de l’ordre des infirmiers, qui, selon le SAP, « permettra de hausser le niveau des paramédicaux et de définir leurs taches ». Outre cela, les paramédicaux revendiquent le droit de bénéficier « de l’enseignement supérieur dans le cadre du système LMD et ce pour améliorer la qualité des soins».
Cette organisation syndicale, faut-il le souligner, réitère son attachement à sa plate-forme de revendications, à savoir « un engagement écrit du ministère concernant l’intégration dans le tableau A catégorie 11, l’intégration de la formation paramédicale dans le système LMD (Licence-master-doctorat) et la réintégration de 6 collègues suspendus ».
A titre de rappel, le personnel paramédical réclame aussi l’amélioration des conditions socio-professionnelles du personnel paramédical. Le SAP exige également l’élaboration d’un statut « tel qu’il a été négocié par la commission SAP/MSP », affirmant que « toute modification de ce dernier sera récusée ».
Lemya Ouchenir