Hier, encore une fois, la route nationale n° 9 reliant Béjaia à Sétif a été coupée à la circulation. Cette fois, c’est l’œuvre des jeunes du plus gros village de la commune de Souk El Tenine, Lota en l’occurrence.
Tôt dans la matinée, ils ont dressé des barricades au niveau des deux routes desservant leur village, à savoir la nouvelle et l’ancienne RN 9, ceci à proximité de leur village pour éviter que les automobilistes allant dans les deux sens ne puissent passer.
« Nous avons établi une plateforme de revendications et nous attendons des engagements pour sa satisfaction » dira un jeune du village. Les doléances de ces jeunes ont trait notamment au retard dans le lancement des travaux de réalisation d’un CEM alors que le projet aurait été inscrit depuis plus d’un semestre, l’absence d’un terrain de sport pour ce village qui regorge d’athlètes, de haut niveau pour certains, les travaux de gaz de ville dont le branchement a été renvoyé aux calendes grecques, la création d’emplois au niveau de la ferme pilote CAZEL se trouvant dans ce village et enfin l’extension du cimetière. Partis les rencontrer, chacun de son côté le président de l’APC et le chef de daïra n’ont pas pu convaincre les protestataires de rouvrir la route à la circulation.
Effectivement ces derniers ont tout simplement exigé la présence du wali alors que ce dernier serait, selon le chef de daïra de la localité prête à recevoir une délégation dans son bureau mais refuserait de se déplacer sur les lieux. Avant de contacter le chef de daïra, après avoir vainement tenté de le faire avec le P/APC, nous avons demandé l’avis d’un père de famille de cette localité sur cette décision prise par les jeunes de barricader les deux routes, isolant ainsi leur village.
Il répondra que c’est le ras- le- bol généralisé des jeunes qui les a poussés à cet ultime acte. De son côté le chef de daïra impute cela à l’APC pour au moins deux points.
Tout d’abord,elle a fait un choix de terrain pour l’implantation du CEM alors que ce n’est pas le même site qui a été proposé par la suite, ce qui a contraint les services techniques à rejeter le dossier, causant un retard pour la réalisation de cette infrastructure scolaire et le terrain demandé pour l’extension du cimetière est communal donc c’est à l’APC de prendre la décision de son affectation pour l’extension du dit cimetière. A l’heure où nous rédigeons l’article, la route est toujours coupée et l’entrevue avec le wali n’a pas encore eu lieu.
A. Gana