Les parents noyés dans la bureaucratie

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Le samedi 10 septembre, le 1e jour de la rentrée scolaire pour les trois paliers coïncide avec le marché hebdomadaire à Seddouk. La placette de la ville grouille de monde et les ruelles adjacentes étaient immensément fréquentées par des marées humaines qui convergeaient vers le siège de la mairie qui connaît un rush inhabituel de parents d’élèves venus se faire délivrer les documents administratifs constituant le dossier nécessaire pour l’obtention d’une aide de 2 000, 00 par enfant qu’attribut traditionnellement à chaque rentrée scolaire, l’Etat pour les parents démunis dont la date butoir pour le dépôt de dossiers est fixée pour le mercredi 15/09.“Si on nous avait remis à la fin de l’année scolaire ce formulaire ainsi que la liste des pièces administratives à établir, il n’y aurait pas aujourd’hui cet engouement aux guichets de la mairie. Les prétendants auraient constitué le dossier tout au long des grandes vacances”, fulmine un parent. Dès les premières lueurs du jour, une file immense se constituait progressivement devant le portail de la mairie attendant la distribution des jetons qui a eu lieu aux environs de 8 h et malgré cette organisation que l’administration a instaurée, cette déferlante humaine a pris d’assaut les guichets administratifs donnant lieu à des bousculades inutiles gênant considérablement les proposés aux guichets qui ne cessaient de réclamer du calme. Au préalable, cette distribution des jetons a fait beaucoup de mécontents parmi les présents qui n’ont pas obtenu ce quitus, l’agent responsable, s’en prévalant avoir obéit aux instructions des chefs qui lui ont ordonné la distribution d’un nombre limité de jetons en fonction de la capacité des services, et pour calmer les esprits chauffés, il rassure à haute voix : “Nous vous affolez pas ! Ceux qui n’ont pas obtenu de jetons ce matin ont toute la latitude de revenir vers 13 h pour la 2e distribution”. Une cacophonie s’est installée sur le perron et la petite cour de la municipalité qui pullulaient de prétendants majoritairement illettrés. Chacun ne savait pas où se donner de la tête afin d’en dénicher une lettre pour la rédaction du formulaire et deux témoins pour attester de la véracité des informations contenues dans celui-ci qui doit être soumis après, à la légalisation des signatures. Ceux qui n’ont pas pu obtenir de l’administration ce fameux formulaire s’étaient rabattus sur des photocopies que vendait un multiservice en informatique situé a côté du siège de la municipalité à raison de 10 DA l’unité.

L. Beddar

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