Il était une fois… la CNCD

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La Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie (CNCD) n’a pas fait long feu en tant que structure, suite aux profondes divergences nées entres ses membres ayant conduit à son éclatement.

Ce qui était déjà dans l’air s’est confirmé avant-hier, à l’issue d’une réunion ayant regroupé les différents membres de la CNCD à Alger et qui s’est soldée, au bout de six heures de palabres, par une division en deux ailes différentes. L’une, regroupant les partis politiques (RCD, PLD ) et l’autre, les organisations de la société civile à l’instar du SNAPAP, la CLA, le SATEF, le CNES section d’Oran, le collectif Algérie pacifique, l’association SOS disparus et la LADDH. Cette deuxième aile, qui s’est démarquée de la présence des partis politiques au sein de la coordination, qu’elle accuse ouvertement de tentative de caporalisation, a tenu à clarifier sa position à travers un communiqué signé par huit associations, organisations et syndicats, majoritaires au sein de la désormais ex-CNCD. « Devant le refus de la clarification des objectifs et la tentative de caporalisation de la coordination, il a été décidé de refuser cette tentative d’enfermer la coordination dans un carcan partisan et étroit, et d’assumer cette rupture ». Tout en affirmant ouvertement leur refus de la présence des partis politiques, les signataires du communiqué ont toutefois précisé que leur combat pour la démocratie et le changement sera poursuivi avec la participation de la société civile et des forces sociales, loin donc de toute structure partisane et dans un cadre organisé autour d’une charte qui aura pour but d’identifier clairement et la composition et les objectifs de la coordination. C’est pour dire clairement que le mouvement, né le 21 janvier dernier sous le nom de la CNCD est désormais vidé de toute sa substance avec ce retrait en force des organisations, syndicats et associations, qui se sont démarqué de l’aile « partisane » de la coordination, incarnée par le RCD et soutenue par l’avocat Ali Yahia Abdennour. Apres deux tentatives de marche infructueuses, les 12 et 19 février, à cause justement de ces divergences entre le «politique» et le «civil», ayant conduit à l’implosion de la structure au bout d’un mois seulement, il est aujourd’hui clair que ceux qui appellent au changement sont majoritaires dans le pays, mais leurs revendications sont loin, et très loin, des slogans importés d’Egypte ou de la Tunisie, comme nous le confie un étudiant de l’Université de Tizi-Ouzou ravi de découvrir, en lisant la presse d’hier, que le Président de la République a répondu à toutes leurs revendications. « On a observé des semaines de grève et de marches, loin de toute manipulation partisane et, aujourd’hui, on découvre que nos revendications sont toutes satisfaites, alors voici le vrai changement auquel j’aspire en tant que jeune ».

Ali Chebli

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