Le SETE appelle les enseignants à manifester le 8 mars prochain, pour revendiquer la régularisation des situations financières pendantes au niveau du trésor public.
La grogne monte au niveau du secteur de l’Education à Tizi Ouzou. La question des arriérés de salaires non payés à ce jour, provoque la colère des enseignants qui décident de réinvestir de nouveau la rue pour demander la régularisation des situations financières pendantes.
Dans une déclaration diffusée avant-hier, le syndicat d’entreprise des travailleurs de l’Education (SETE) affilié à l’UGTA, a appelé les enseignants à un « grand rassemblement » pour imposer, affirme le syndicat « le versement de tous les arrières et rappel dans les plus brefs délais ».
Le Sete n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger les autorités de wilaya notamment le trésor public « coupable » à ses yeux de bureaucratie qui empêche le versement des arriérés de salaires. L’appel au rassemblement devant le siége de wilaya le 8 mars prochain, se justifie, selon le syndicat affilié à l’UGTA, par le « mutisme », « l’indifférence » et l’ « irresponsabilité de certains responsables dans notre wilaya plus particulièrement le trésorier public » quant à la non perception des arriérés de salaires, rappels des dernières augmentations de salaires entre autres.
C’est dire que le dossier relatif aux situations financières pendantes des enseignants continue, indéniablement, de soulever l’ire et les interrogations des syndicats à Tizi Ouzou. Dans une déclaration parvenue à notre rédaction, l’union national des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF) s’interrogent, de son côté sur les raisons de la non prise en charge de la question. L’Unpef qualifie ce retard d’ « indigne » et d’ « insultant » infligé « arbitrairement » aux travailleurs de l’éducation. Le syndicat en question estime que malgré les promesses données et les instructions du ministre pour le paiement de toutes les situations pendantes dans les plus brefs délais « le trésor public en bureaucrate avéré continue à faire la sourde oreille aux appels incessants des travailleurs ».
Dans le but justement de débloquer la situation, le bureau de l’Unpef de la wilaya de Tizi-Ouzou interpelle de nouveau, le wali pour « la prise en charge immédiate » du dossier relatif aux « situations financières pendantes ». On apprendra à l’occasion que ce sont 39 611 situations qui sont toujours suspendues au niveau du trésor. A défaut, l’Unpef déclare envisager un « retour à la protestation » et menace de re-investir la rue afin de faire valoir ses revendications.
A.Z.