Des amateurs à la sauvegarde d’un art

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Les membres des associations cinématographique Nisi Masa et Chrysalide ont été bien déterminés, hier, à apporter leur soutien aux jeunes cinéastes et cinéphiles algériens, lors d’une conférence-débat qu’ils avaient donnée à la salle Frantz Fanon de Riadh El Feth.L’objectif de l’association est selon son président délégué, Mathieu Darras, d’échanger des cultures dans le domaine du septième art entre des jeunes des pays du monde. La politique de cette alliance c’est de ne pas offrir, a t-il expliqué, le savoir théorique en ce domaine, mais plutôt assister à des work-shops où chaque personne intéressée pourraient bénéficier de l’expérience de ses confères.Cette institution qui prend de l’ampleur en Europe vise à élargir son territoire, en commençant par l’Algérie. Nisi Masa et Chrysalide, avec le soutien de Kahina production, organisent durant une semaine des ateliers de cinéma. Les membres de cette même association donneront la chance à de jeunes gens venus découvrir des travaux réalisés d’autres jeunes étrangers du réseau européen.Des fiches de lecture de scénarios de courts métrages de jeunes amateurs seront lus publiquement, jeudi prochains à la fin des travaux.Mathieu Darras nous dira à cette occasion:” Pour une première partie, nous procéderons à la lecture de scénarios écrits pas ces cinéastes amateurs, durant les work-shops. Nous la porterons toute aide, par la suite, à travers des échanges d’avis et de savoir-faire par net. Je tiens à dire que nous sommes toujours pour la continuité de nos activités”.Au fait, cette institution est constituée uniquement d’amateurs en la matière. Chaque membre du réseau essaye de donner sa propre vision et pour faire profiter les cinéphiles qui s’adressent à eux. Mohamed, un jeune cinéphile venu de Béjaia et qui a participé pour sa part à l’animation de la conférence, a fait part de ses craintes quant au non-aboutissement de ses projets. Il a fait appel, à cette occasion, à l’organisation d’autres ateliers et d’autres rencontres dans ce même domaine. La conférencière Cagla Zenciri, une Turque qui réside actuellement à Paris, s’est basée beaucoup plus dans son intervention sur la question des moyens pour réaliser une belle œuvre.“Il est vrai que le côté financier nous offre plus d’opportunités et nous facilite la tâche pour réaliser un film mais je ne suis pas entièrement d’accord avec ceux qui estiment que c’est capital pour faire une belle œuvre”.Le Hongrois Barnabas Toth a témoigné de l’ accessibilité qu’il a pu avoir avec peu de moyens pour réaliser son film On the train, qui sera projeté à l’occasion.“Je ne vais pas tout de même dire qu’il nous faut vraiment peu de moyens pour faire un film mais je dirais que c’est quand même accessible avec toutes les nouvelles technologies. Le cinéma est une grande industrie, aujourd’hui nous essayons avec de grands noms, non à l’aide des moyens mais grâce à notre savoir-faires à notre choix des thèmes”, dira t-il. Avant de programmer les work-shops à Alger, Nisi Massa et Chrysalide ont organisé les mêmes activités à Béjaia durant le mois de juin dernier.

F. B.

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