Hormis l’atmosphère bourdonneuse des la salle de lecture de la bibliothèque, toute activité pédagogique était au point mort, jeudi, à l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa. Des meetings, des réunions, des assemblées en plein air,…etc., caractérisent la vie estudiantine tout au long de cette semaine prévue pour être une période d’examens.
Dans la matinée, une réunion a eu lieu et a rassemblé les comités des étudiants de différents départements et des enseignants, qui eux aussi, se sont constitués collectif pour discuter de la situation actuelle de l’université.
On a convergé sur quatre points essentiels. A commencer par la gestion démocratique de l’université dans tous ses aspects, partant de l’élection des responsables, la liberté aux étudiants de choisir leurs filières, spécialités, thèmes de mémoire, et ainsi que l’accès au master et au doctorat. ‘’On ne nous a pas laissé choisir nos thèmes de recherches. Pis encore, on nous a privé de soutenances’’, déclare une étudiante du département de français.
Le deuxième point concerne un bilan général d’évaluation des deux systèmes en cours, le LMD et l’ancien régime, en l’occurrence. Le troisième point consiste en la reconnaissance des comités autonomes, au niveau local.
Et enfin, le refus d’indexer les contenus pédagogiques de l’université sur les besoins de l’environnement économique. En ce qui concerne ce dernier point, on estime que l’université est mal gérée, y compris pour le financement des recherches.. On accuse notamment les responsables d’avoir négligé la recherche scientifique avec un manque flagrant d’enseignants, de laboratoires de recherches, le manque d’ouvrages au niveau de la bibliothèque et d’avoir tant limité l’accès aux étudiants à la bibliothèque.
“Il arrive des fois qu’on ne trouve pas d’ouvrages pour la simple raison qu’ils ne sont pas disponibles. Les enseignants en sont souvent la cause du fait qu’ils prennent un ouvrage pour une durée de deux mois consécutifs’’, dira un autre étudiant en Master 2 qui ajoute : “Je me suis déplacé à Alger pour me procurer des ouvrages et je n’ai même pas eu le temps d’en faire des photocopies.
Pourquoi ne pas enrichir notre bibliothèque et nous débarrasser définitivement de cet embarras’’.
M. Outemzabt