A l’appel à la grève d’une semaine renouvelable lancé par le CNAPEST (syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire et technique), les lycées et les technicum de la wilaya de Béjaia sont paralysés à hauteur de 85 % selon les estimations syndicalistes et de 54.7 % d’après celles données par une source proche de la direction de l’Education.
Cette action qui fait suite, déclare M. Zenati, coordinateur de wilaya du CNAPEST, à la grève du 1er et du 2 février passés, suivie d’une grande marche le 2ème jour de la grève, est déclenchée parce qu’aucune des revendications exprimées par les protestataires n’a été satisfaite à ce jour. Ces revendications, rappelle-t-il, sont la régularisation des situations administratives des enseignants c’est-à-dire le rappel d’échelons, heures supplémentaires, primes de scolarité allocations familiales, revalorisations, bonifications des postes supérieurs, et ponctions à torts sur les salaires. Les syndicalistes attendent aussi du wali de Béjaia qu’il réponde favorablement à leur demande de réunion de travail pour apporter des éclairages sur des situations en suspens qui relèvent de sa compétence.
Pour attirer l’attention des responsables sur le sérieux des problèmes que vivent les travailleurs du secteur et sur la volonté des enseignants d’arriver à leur fin, il explique dans un entretien, qu’une cyclique d’une semaine est assimilable à une grève illimitée puisqu’elle se renouvelle chaque semaine jusqu’à la satisfaction des revendications.
L’autre situation qui préoccupe les syndicalistes de la wilaya est le lycée de Semaoun dans la daïra d’Amizour où deux enseignants ont, d’après le coordinateur du CNAPEST, fait l’objet d’agressions physiques de la part du surveillant général. Ce dernier, continue notre interlocuteur, non seulement, il agresse physiquement les enseignants à l’intérieur de l’établissement mais il manipule aussi les élèves et des extra pour agresser encore les mêmes enseignants à l’extérieur. Quant au proviseur qui serait de connivence avec le surveillant général, les syndicalistes lui reprochent la « gestion scabreuse » de l’établissement, ce qui rend « les conditions de travail des enseignants insupportables voire même impossibles. »
A ce sujet,une commission d’enquête composée de l’inspecteur général de l’administration et de deux chefs de service de la direction de l’Education seraient à pied d’œuvre dans l’établissement pour situer les responsabilités des uns et des autres.
B. Mouhoub
