Les futurs avocats stagiaires de la wilaya de Tizi-Ouzou sont toujours dans l’attente de prêter leur serment afin d’entamer leur stage pratique.
Cela fait plus de deux ans que cela perdure. Le lancement de la dernière promotion de stagiaires remonte à décembre 2008, et depuis plus rien.
Le dépôt des dossiers pour les candidats postulants à ce stage d’avocat s’est effectué en mars 2010 « c’était une vrai lueur d’espoir, surtout pour des gens comme moi qui étaient sur le point de tout abandonner » nous déclare l’un d’eux. Mais depuis ce jour, ils n’ont plus eu aucune information. « Aucune suite ne nous a été donnée, nous sommes obligés d’entamer un nouveau cycle d’attente».
Après nous avoir justifié ce retard par les élections pour le renouvellement des membres du bâtonnat tenu le15 janvier dernier, « plus rien d’autre ne légitime cet ajournement » ajoute un autre futur stagiaire.
Dans l’attente d’un éventuel dénouement, certains futurs stagiaires ont cru bon de se placer à l’avance chez un maître de stage, pour se retrouver en fin de compte « exploiter, voir même tenu en otage » disent-t-ils.
En plus, ils ne peuvent se retirer de peur de ne pas trouver d’autre place ailleurs.
« Certains maîtres de stage ne se donnent pas la peine pour nous apprendre les ficelles du métier, ils nous voient plutôt comme de futurs concurrents. Cela ne les empêchent pas bien sûr de nous exploiter, et même pas un sous pour nous remercier » clame une future stagiaire.
Au bout du rouleau, l’idée de faire marche arrière ne peut même plus les effleurer. D’un côté ils espèrent toujours et s’accrochent à l’idée d’être prochainement assermentés.
De l’autre, ils ont déjà verser 50000 DA, et leurs diplômes de licences ainsi que celui du CAPA sont « pris en otage » au bâtonnat de Tizi-Ouzou.
Renseignement pris au niveau de ce dernier « le problème n’est plus entre nos mains. Nous avons déposé notre demande au niveau du parquet d’Alger, et comme ces futurs stagiaires nous attendons aussi », nous déclare-t-on.
Par ailleurs, on nous signale aussi que « le mouvement qu’ont tenu les greffier et qui a été pratiquement suivi au niveau national, à un peu freiner les démarches. Après cela tout devra rentrer dans l’ordre »nous explique-t-on au niveau de la même institution.
Il est à noter en fin, qu’après une semaine de grève, les greffiers ont repris jeudi dernier, le chemin du tribunal et de la cour à travers l’ensemble des juridictions du territoire national suite à la satisfaction de leurs revendications.
Les greffiers avaient entamé cette grève depuis mercredi 16 février, pour revendiquer plusieurs points, dont le statut particulier en priorité.
Tassadit Ch.

