Les routes squattées par les commerçants

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La multiplication de toutes sortes de marchés aux abords des routes nationales est devenue, par la force du temps, un véritable phénomène de société qui gagne chaque jour plus de terrain, drainant son lot de dangers et de désagréments causés aussi bien aux automobilistes qu’aux piétons.

De la commune d’El Asnam, à quelques 15 km à l’est de Bouira, jusqu’à ses limites frontalières avec sa voisine de Béjaïa, en passant par la RN5 du côté de la commune Ath Mansour, c’est le même spectacle qui s’offre au voyageur : des vendeurs, à la sauvette, de fruits et légumes étalent leurs marchandises de part et d’autre de la route réduisant ainsi drastiquement la fluidité de la circulation automobile déjà très difficile. Ces marchands occupent ainsi les accotements et tous les espaces disponibles sans se soucier ni de la loi ni des dangers qu’ils peuvent créer. Au chef-lieu de la commune de Chorfa, le tronçon de la RN15 qui le traverse sur près de 3 km, est devenu carrément un marché quotidien. Les vendeurs ont même installé des boutiques en tôle qu’ils ont même équipées en courant électrique et en conduite d’eau potable. Une situation qui constitue un grave danger pour ses occupants d’abord et pour les autres ensuite. En effet, il y a quelques mois, une baraque de ce genre a pris feu en pleine nuit à Raffour à cause d’un court-circuit. N’était-ce l’intervention rapide des riverains, les occupants de la baraque auraient péri calcinés. Au lendemain de l’incident, les autorités locales de la commune de M’Chedallah, dont relève l’administration Raffour, ont procédé à la démolition de ces baraques. Mais ce procédé n’a pas empêché les vendeurs de revenir quelques mois plus tard pour reconstruire de nouvelles baraques causant ainsi d’énormes bouchons notamment aux heures de pointes. Les commerçants légales de ces localités ne cessent de se plaindre de la prolifération inquiétante des vendeurs à la sauvette qui ne disposent pas de registres de commerces et ne payent pas les impôts. Ces commerçants ne comprennent toujours pas pourquoi les services concernés continuent de fermer l’œil sur un tel phénomène pourtant fort préjudiciable. A ce caractère illégal de ces baraques, s’ajoutent les désagréments qu’elles causent indirectement aux usagers de la route, comme le ralentissement de la circulation et pus grave encore, des accidents de la circulation.

Nadia Hamani

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