Le programme des 100 locaux par commune lancé en 2005 par les pouvoirs publics, dans le cadre du programme présidentiel visant l’implantation de cent locaux commerciaux dans toutes les communes du pays, en vue de lutter contre le chômage des jeunes, ne s’est pas réalisé au niveau de la commune d’Ahnif, sise à 40 km à l’est de Bouira, dans les termes de l’échéance fixée pour l’opération. En effet, à ce jour, l’opération n’est pas encore lancée, accusant un retard considérable qui n’est pas sans conséquences sur le taux de chômage et sur le plan socio-économique dans cette municipalité. Selon des sources proches de l’APC d’Ahnif, seuls 20 locaux sont réalisés pour l’heure, sur un terrain communal sis au lieudit Doba, un endroit qui ne semble pas recommandable pour les activités projetées, en raison de son éloignement des centres urbains. Le terrain en question se trouve enserré entre la RN5, du côté sud, l’oued sahel, du côté nord, et des champs d’oliviers des autres côtés, c’est dire l’inadéquation de l’environnement où l’on projette l’exercice des activités professionnelles qui risquent de ne pas trouver preneurs, non seulement pour des raisons de commercialité mais aussi de sécurité. Toutefois, le choix de ce genre de site, qui n’est pas de nature à encourager les porteurs de projets à s’y installer, s’est imposé aux autorités communales comme unique solution, en raison du déficit de la commune en matière foncière. Un problème qui constitue, d’ailleurs, une contrainte majeure pour le lancement des différents projets. Pour unique patrimoine, la commune ne dispose que d’une seule poche foncière au village Ighrem déjà occupée par l’implantation des services et équipements publics, comme le centre de santé la mosquée, l’école primaire, l’agence postale et enfin une salle polyvalente en projet. Une autre parcelle au village Douba, où sont réalisés des locaux pour servir de magasin de stockage pour la commune, avant d’être cédés pour la protection civile comme poste avancé et puis pour un détachement de l’ANP qui ne tarda pas d’ailleurs à décamper. Ces locaux sont actuellement inoccupés et devraient bien servir à quelque chose d’utile. A ce même endroit, s’y trouve également une carcasse des locaux commerciaux, abandonnée, qui pourrait bien aussi être rentabilisée. En attendant donc que les responsables municipaux ne parviennent à dénicher une parcelle de terrain pour la réalisation des 80 autres locaux professionnel, les jeunes chômeurs de la commune d’Ahnif interpellent les autorités compétentes afin d’aider leur municipalité par la constitution d’un portefeuille des réserves foncières communales.
N.H.