Les enseignants descendent dans la rue à l’appel de l’UNPEF

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Plusieurs enseignants, tout paliers confondus ont répondu hier, à l’appel lancé par l’Union nationale des personnels de l’Education et de la Formation (UNPEF) pour une journée de protestation.

C’est ainsi que des centaines d’entre eux se sont réunis dans la matinée d’hier, devant la direction de l’Education de la willaya de Tizi-Ouzou.

Pour ensuite engager une marche en direction du trésor public et rallier enfin, le siège de la willaya où un sit-in a été observé. Ils revendiquaient essentiellement le paiement des arriérés de salaires, mais aussi la régularisation de la situation des vacataires, à travers notamment le paiement immédiat de leurs honoraires, promesses non tenues de la part de la tutelle qui renvoie la faute au trésor public, et vice versa. « Au début de l’année, on a eu droit à plusieurs promesses, mais malheureusement, et jusqu’à nos jours, aucune n’a été tenue » clament les syndicalistes.

M.Sarni président de l’UNPEF, affirme pour sa part, qu’une enveloppe de 182 milliard a été dégagée afin de régler ce dû à qui de droit, « mais depuis on attend, et on ne voit rien venir ».

Une situation catastrophique, juge les représentants de l’UNPEF, cela « malgré les promesses de régularisation faite par le trésor public et les consignes du ministre pour le paiement de toutes les situations pendantes dans les plus brefs délais ».

Ils déclarent en avoir assez de voir leurs revendications tombées « dans l’oreille d’un sourd ».

«On nous traîne de gauche à droite, de la direction de l’enseignement au trésor public, puis du trésor à la wilaya, et de la wilaya retour au point de départ, c’est-à-dire à la direction, on se joue de nous, que cela cesse ». M.Sarni assure que « l’UNPEF et pour le dialogue mais un dialogue qui aboutisse à des solutions immédiates ».

D’autre part, les délégués de l’UNPEF dénoncent aussi la bureaucratie au niveau de la direction de l’Education de la wilaya de Tizi-Ouzou. « Nous voulons le départ de tous ces incompétents qui se la coulent douce au niveau de la direction de l’Education sans faire leur travail».

Les organisateurs ont dénoncé l’utilisation par les responsables à la direction de l’Education, de pratiques « aberrantes qui ont pour but d’humilier les enseignants». Dans la même lancée, ils avouent ne pas comprendre la loi du « conseil de discipline ». « Chaque jour pas mois de quatre enseignants sont présentés en conseil de discipline. Est-ce une nouvelle façon d’essayer de nous faire taire ? » se demande le président de l’UNPEF.

C’est ainsi qu’ils appellent « tous les syndicats à une union générale afin faire aboutir nos revendications et faire cesser ces pratiques ». Arrivés à la wilaya, les protestants ont tenu un sit-in demandant par là même à voir le wali.

Les nombreux participants à cette marche sont par ailleurs, conviés à être à l’écoute aux appels de l’UNPEF qui va recourir à des actions similaires si leur contestation ne reçoit pas l’écho escompté. Ils menacent même d’organiser des marches chaque semaine « Nous ferons appel aux enseignantes et en enseignantes, chaque semaine s’il le faut, jusqu’à ce qu’on ait arraché nos droits ».

Il y a lieu de noter qu’un rassemblement général est prévu pour le 7 mars prochain, à Alger.

Tassadit Ch

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