Les marchés à bestiaux rouverts ce vendredi

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Comme annoncé il y a quelques jours par le ministère de l’Agriculture et du développement rural, les marchés à bestiaux seront rouverts, vendredi prochain, uniquement pour les ovins, à travers tout le pays.

Fermés depuis l’apparition de la fièvre aphteuse, à la fin du mois de juillet dernier de manière préventive, les marchés à bestiaux seront donc partiellement rouverts, ce vendredi, à deux semaines de la célébration de la fête de l’Aïd El Adha, et ce, au grand bonheur des citoyens. « Les marchés à bestiaux seront rouverts à partir de vendredi 12 septembre 2014, à travers tout le pays, en prévision de la célébration de la fête de l’Aïd El Adha, mais uniquement pour les ovins, car la circulation des bovins reste interdite », a annoncé hier, le directeur des services vétérinaires auprès du ministère de l’Agriculture et du développement rural, Karim Boughalem, lors de son passage au Forum du quotidien El Moudjahid. Une mesure prise par les pouvoirs publics afin de permettre aux citoyens de procéder à l’achat de moutons à l’occasion de la fête de l’Aïd El Adha, un rituel très respecté aux quatre coins du pays. Dans le but de bien mener cette opération de réouverture des marchés à bestiaux, dans une période marquée par la propagation de la maladie de la fièvre aphteuse, dans pratiquement l’ensemble du pays, les pouvoirs publics ont décidé de mettre les bouchées doubles en faisant intervenir plusieurs acteurs en relation avec cette opération. « Des mesures strictes ont été prises pour surveiller de près cette opération de réouverture, notamment avec l’affectation des contrôleurs des services vétérinaires aux marchés, en compagnie des agents de la gendarmerie nationale, qui vérifieront et contrôleront les autorisations de la circulation des ovins octroyées par des vétérinaires aux éleveurs ou aux marchands », a indiqué à cet effet, M. Boughalem. Evoquant l’état des lieux de la fièvre aphteuse, qui a touché jusque-là 25 wilayas de l’est, du centre et de l’ouest du pays, l’invité du Forum d’El Moudjahid a indiqué que la situation reste « stable et maîtrisée » et « aucun nouveau foyer n’a été signalé depuis cinq jours à travers tout le pays », alors que « 12 wilayas n’ont pas connu de nouveaux cas depuis 25 jours », a affirmé ce responsable qui a appelé toutefois, tous les acteurs du marché à bestiaux et les services vétérinaires à rester vigilants. Interrogés sur les pertes subies jusque-là par les éleveurs, M. Boughalem a annoncé que les services concernés ont procédé à l’abattage sanitaire de près de 6000 têtes bovines, dont « la viande a été récupérée pour la consommation humaine », tandis que 1 088 têtes ont été ensevelies depuis la détection des premiers foyers de fièvre aphteuse à l’Est du pays. Ces pertes représentent seulement « une consommation nationale de 2 à 3 jours pour l’Algérie qui possède un cheptel de 2 millions de têtes bovines », a-t-il précisé. Estimant que les pertes sont loin d’être « une catastrophe », par rapport à ce qui a été enregistré dans d’autres pays, ce responsable a révélé « qu’une plainte contre X a été déposée » afin d’identifier et poursuivre les responsables de cette épizootie. Pour l’opération d’indemnisation des éleveurs bovins dont les bêtes ont été affectées par la fièvre aphteuse, M. Boughalem a annoncé que chaque tête bovine perdue est estimée à 300.000 DA dans cette opération. « Les éleveurs seront indemnisés à hauteur de 80% par les pouvoirs publics, soit 240.000 DA, tandis que le Fond national du développement agricole versera les 60.000 DA restant pour chaque nouvel achat de bovin par les éleveurs pour reconstituer leur cheptel », a-t-il précisé.

A. C.

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