L’ultimatum imposé aux écoles privées de se ranger sur l’école publique, en se conformant notamment aux programmes du ministère de l’Education nationale et en enseignant en arabe, a expiré : désormais, si la loi doit être appliquée, toute école qui contreviendrait à ces dispositions serait fermée ! Autant dire que c’est beaucoup d’écoles qui vont le faire car la plupart, sinon la quasi-totalité des parents qui mettent leurs enfants à l’école privée le font parce qu’on n’y enseigne pas comme à l’école publique. S’ils acceptent parfois de se saigner aux quatre veines, c’est pour que leurs rejetons aient une autre formation que celle de l’école publique. C’est aussi pour qu’ils aient des diplômes qui soient reconnus dans d’autres pays, qui leur facilitent l’accès aux grandes universités ! Au lieu de proposer un système d’enseignement aussi performant que celui des écoles privées (ce n’est pas chez elles qu’on va organiser une deuxième session pour la sixième !), des gens, au ministère de I’Education, préfèrent niveler par le bas puisqu’on est médiocre que tout le monde le soit ! Puisque les enfants du public peinent, au bout de six années d’enseignement, à écrire, à lire et à compter, que ceux du privé connaissent les mêmes difficultés ! C’est l’égalité dans la faiblesse et l’indigence intellectuelle ! Il est peut-être temps de revenir sur une décision qui ne grandit pas tellement l’école, déjà sinistrée chez nous : que la langue arabe ait une place dans l’enseignement (et pourquoi pas aussi la langue berbère) est une exigence, mais que l’on interdise l’enseignement dans d’autres langues est une aberration… Au moment où on met en application la réforme à même de sortir du marasme l’école algérienne c’est même un recuI.
S. Aït Larba
