Entre légitimité et pression

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Le climat qui règne dans la région, ne peut être dissocié de celui qui prévaut dans le pays, dans son ensemble.

Tous les secteurs sont en ébullition. Et pour résumer : tout cela est une manière de « sonner le tocsin » devant les pouvoirs publics.

Routes coupées, sit-in, marches, occupation des lieux, grèves &hellip,; cela est le lot quotidien de la population, qui, trouve, en ces « expressions », une manière de faire valoir ses droits. Est-il juste que la population mette autant de pression à brûle-point sur les commis de l’Etat pour revendiquer ? Cette légitimité ne souffre d’aucune équivoque, mais il n’en demeure pas moins qu’à force de manier cet outil, le risque de céder à la tentation de la protestation même sans résultats est plus que jamais omniprésent. Cette situation conduira inéluctablement à noyer dans les eaux troubles des manigances politiciennes, les aspirations de la population à un meilleur avenir, notamment celui des jeunes pour gagner ses éperons.

Les responsables locaux sont sous une grande pression, d’ailleurs, les mauvaises langues disent que certains responsables auraient exprimé leur « ras-le-bol » devant cette situation. Coincés entre les revendications des citoyens et l’obligation des résultats, ces mêmes commis de l’Etat risquent de finir par jeter le tablier. Cela n’est pas un pince-sans-rire, outre mesure, mais il met dans des situations paradoxales plus des circuits sensés être impliqués dans la résolution des problèmes quotidiens des citoyens. Mais ces derniers savent-ils que d’autres problèmes beaucoup plus épineux peuvent surgir au moment où la revendication est mise à profit ? Le Foncier, par exemple, est l’un des problèmes que la région doit, dans les plus brefs délais, résoudre, avec, bien entendu, le concours des citoyens, dont ces derniers, sont les propriétaires. Sinon, la revendication tombera, aussitôt formulée, en désuétude, si le commis de l’Etat s’en lave les mains quant à certains manques, et dans ce cas, c’est la population qui essuiera un échec retentissant. A Tizi-Ouzou, Bgayet et Bouira, les mêmes procédés meublent le quotidien de la population locale. Les grèves et autres sit-in et marches&hellip,; deviennent « un remède de bonne femme », surtout lorsque l’on sait que les discussions sont souvent suivies de promesses qui, faut-il le souligner, au risque de froisser certains, n’aboutissent jamais. A Tizi-Ouzou, par exemple, on signale, et cela chaque jour, un mouvement de protestation. Des étudiants aux gardes communaux, en passant par les infirmiers et médecins, et mêmes des citoyens lambda occupent des espaces devant la wilaya. Ceci dit ; toute la société bouge.

M. Mouloudj

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