Le jeune qui s’est immolé par le feu à l’intérieur du commissariat d’Aokas, dans la nuit du vendredi dernier, a succombé à ses blessures le lendemain au soir au service de réanimation de l’hôpital Khellil Amrane de Béjaia.
Ce décès n’a pas laissé indifférent ses parents et amis qui ont réagi le soir de l’enterrement, le dimanche en l’occurrence, en tentant de barricader la RN 9 pour exprimer leur mécontentement quant aux motifs qui auraient poussé le défunt à s’immoler par le feu à l’intérieur même du commissariat de la localité.
Le lendemain, ils sont revenus à la charge et ont fermé la route à la circulation près de cinq heures durant. En effet, consternés par la disparition tragique de leur parent et ami L.B, les jeunes de la commune d’Aokas ont fermé la route nationale n° 9 à la circulation durant toute l’après- midi du lundi. Ils ont exigé selon l’un des membres de la délégation qui a remis par écrit les revendications aux responsables de la sûreté de wilaya dépêchés sur les lieux, une enquête transparente que doit prendre en charge la sûreté de wilaya et non celle de daïra d’Aokas sur le décès par immolation de leur jeune parent et ami.
Après avoir fermé la route, les protestataires ont été priés par les responsables des services de la sûreté de la wilaya de Béjaia de lever le barrage mais ces derniers ont refusé demandant d’être écoutés avant de prendre cette décision. Ce qui fût fait au niveau du siège de la daïra car ils ont refusé de discuter à l’intérieur du commissariat où s’est immolé leur copain.
Durant la discussion à laquelle avait pris part le frère du défunt, les responsables de la sûreté de wilaya ont promis de faire toute la lumière sur ce décès et ont rassuré les présents notamment le frère du défunt que l’enquête sera transparente et correctement menée. Selon des parents et amis du défunt, ce dernier avait informé ses proches qu’il était entre le marteau et l’enclume car, selon toujours ces derniers, les services de police l’auraient obligé à témoigner contre certaines personnes qui auraient racketté un automobiliste, une semaine auparavant, pas loin du lieu où le défunt travaillait comme veilleur de nuit.
Le frère aîné du défunt aurait, semble-t-il, décidé de déposer plainte auprès du procureur de la République. Affaire à suivre.
A.G.