La commune compte trois grands carrés de Chouhada. Celui de Vougarfène, dit de la bataille du 6 janvier 1959, est le premier avec 385 martyrs, puis celui de Tafoughalt avec ses 156 Chahid et celui du 5 mars de Tachtiouine avec plus d’une cinquantaine.
Aït Yahia Moussa est l’une des régions d’Algérie qui ont le plus sacrifié leurs enfants pour la libération du pays. Une contrée ayant trop souffert où on a recensé près d’un millier de martyrs. La commune compte trois grands carrés de Chouhadas. Celui de Vougarfène, dit de la bataille du 6 janvier 1959, est le premier avec 385 martyrs, puis celui de Tafoughalt avec ses 156 Chahid et celui du cinq mars de Tachtiouine avec plus d’une cinquantaine. Une délégation de la direction des Moudjahidine de Tizi-Ouzou s’est rendue à Aït Yahia Moussa. Après discussion entre les responsables locaux et le représentant de cette organisation, une enveloppe de deux cents millions a été dégagée pour servir à la restauration de ces carrés. « Nous avons exigé cette somme car ces carrés nécessitent des travaux de rénovation. Nos martyrs méritent mieux », nous a confié le maire de cette municipalité. Et d’ajouter: » Trois entreprises ont été sélectionnées et engagées et les travaux sont en cours. En plus des clôtures, concernées par ces travaux, les plaques commémoratives ont été refaites et d’autres chantiers ont vu le jour. En tout cas, aujourd’hui, on peut dire que ces carrés mémoriaux sont dignes de nos Chouhada ». Dans cette municipalité qui a enfanté l’un des colonels précurseurs de la révolution, en la personne de Krim Belkacem, on attend toujours un mémorial au chef-lieu. « Il faudrait un mémorial où seront transcrits en lettres d’or les noms de tous les martyrs de la commune, avec d’autres annexes comme, par exemple, un musée du moudjahid », tel est le souhait, aussi bien des citoyens que des responsables de locaux. « L’histoire de notre région reste méconnue car à l’exception de certaines batailles écrites à la Kasma des moudjahidine, peu de pages évoquent l’engagement de la région dans les livres d’histoire », pense un enseignant d’histoire géographie.
Amar Ouramdane

