A M’kira, tout comme partout ailleurs, dans les zones rurales, le réseau routier est en nette dégradation. Si les autorités locales ont fourni de nombreux efforts pour désenclaver les villages et les hameaux en réalisant des pistes, il reste tout de même leur bitumage. Les différents routes qui relient les villages au chef-lieu Tighilt Bougueni sont parsemées de nids-de-poule et de crevasses à tel point que les automobilistes les redoutent. D’ailleurs, la population réagit devant des situations qui lui causent d’innombrables désagréments. Pas plus tard que mardi passé, les citoyens de Bouhadj ont recouru à la fermeture du siège de la mairie en raison de l’impraticabilité du chemin communal Bouhadj-Tamdikt donnant sur la RN 69 reliant Tizi Ghenif à Issers.A ce propos, nous avons contacté les élus de M’kira « C’est un important chemin car il dessert de nombreux autres hameaux, en plus du village de Bouhadj. Nous l’avons signalé au wali. On nous a demandés d’établir une fiche technique, opération que nous avons réalisée. Celle-ci est évaluée à quelque 5 milliards de centimes. On attend toujours son inscription », nous a répondu un élu. Et d’ajouter : « Mes concitoyens ont raison. Cette route les pénalise énormément ». De leur côté, les citoyens ne veulent pas laisser tomber cette revendication : « Une délégation a été reçue par le P/APW. On espère que notre doléance trouvera une oreille attentive », fait remarquer un citoyen de Bouhadj. D’autres villages attendent aussi de telles opérations, car, faudra-t-il le signaler, ces routes n’ont pas été restaurées depuis belle lurette. « Le seront-elles dans le cadre du plan de la relance économique décidé par le président de la République ? », s’interrogent les M’kiris.Même le chemin communal reliant Tizi Ghenif à M’kira emprunté par des dizaines de fourgons se dégrade à son tour. Et pourtant, il n ‘y a pas longtemps qu’il a été restauré en semi-tapis. Parce qu’il faut aussi le souligner, l’anarchie règne en maître. Les branchements à la conduite d’AEP réalisés par les citoyens sont en partie la cause des délabrements de cet axe routier, ô combien important dans cette zone.
Amar Ouramdane
