Encore un rendez-vous raté

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Comme annoncé lors de la dernière réunion de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie, CNCD, aile des partis politiques, une tentative de marche a eu lieu hier, mais uniquement à la place du 1er Mai, à Alger. Car, faut-il le rappeler, le week-end écoulé la Coordination avait appelé à trois marches simultanées mais dans trois lieux différents.

Hier, et comme les précédentes tentatives de marcher « pour la chute du régime », la police était présente en force pour l’empêcher, pour ainsi dire, les forces anti-émeutes ont vite pris en sandwich le premier groupuscule qui a tenté de faire démarrer l’action, en procédant à éparpiller les quelques manifestants présents, car, la pluie s’en est chargée de dissuader certains de se rendre à la place du 1er Mai. Aussitôt descendus de la voiture qui les transportait vers la place de l’ex-Champ de manœuvres, Saïd Sadi et Ali-Yahia Abdenour ont été vite immobilisés par la police. Les autres manifestants présents qui scandaient des slogans favorables au changement du régime, ont été dispersés de force par la police. On signalait, vers midi, des arrestations parmi les marcheurs. Ces derniers ont été libérés rapidement.

Saïd Sadi à la tête d’un groupe de jeunes manifestants n’a pas pu lancer l’action. Une haie s’est vite formée autour de lui pour le traîner vers la portail de l’hôpital Mustapha où il sera embarqué dans une voiture pour qu’il quitte la marche. Ali-Yahia Abdenour a, quant à lui, était immobilisé du côté du rond-point avec un groupe de manifestants. Il quittera les lieux, une fois que les marcheurs aient baissé les bras devant la détermination des forces anti-émeutes d’en finir avec l’action d’hier. Un fait, qui paraîtrait anodin pour certains, mais qui mérite d’être relevé est l’absence des « baltaguias » hier au Champs de manœuvres. Contrairement aux précédentes actions de la CNCD, hier, aucun contre manifestant n’a été signalé.

Pour les responsables de la CNCD, « c’est grâce à la communication adoptée par la Coordination que le pouvoir a jugé inutile de faire encore une fois appel à ces voyous », estiment-ils. Et de l’autre côtéon réplique que « c’est le manque de mobilisation qui a fait que les quelques marcheurs se soient dispersés rapidement ».

M. M.

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