Contre vents et marées, l’association Numidia établie, dans la ville d’Oran où vit une communauté berbérophine importante, continue d’assurer la publication de la revue Tafukt (Soleil) qui en est à son numéros 24. D’une consistance très variée, à notre connaissance, c’est la seule publication associative qui continue à voir paraître régulièrement. Toutes les autres ont jeté l’éponge faute de moyens financiers et d’un lectorat fidèle. En vente dans les librairies oranaises, la revue peut s’acquérir pour les lecteurs du centre par la formule d’abonnement, le meilleur moyen de survie de la revue à vocation culturelle et sportive. Nous pouvons lire dans ce numéro beaucoup d’interviews et d’hommages à des figures de proue de la revendication amazighe, Matoub Lounès, Amezyan Mhenni, Athmaness Bali, Ali Meziane. Nous pouvons lire aussi beaucoup d’interviews dont l’une est consacré à l’aménagement du berbère et la place de la néologie dans un entretien avec Ramdane Achab. D’autres espaces sont cédés aux acteurs de la revendication culturelle, Said Zamouche président de l’association Numidia, Ami Salem et enfin Mouloud Ath Ameur. En page 14 nous découvrons non sans plaisir, la seconde partie de la rencontre historique entre Chikh Mohand Ou l’Hocine et Si Moh Ou Mhand écrite par Abdeslam Abdenour. En dernière page, nous retrouvons un appel aux lecteurs pour célébrer à la mesure de l’événement le centenaire de la mort de Si Moh ou Mhand et une déclaration du CMA.
M. Ouaneche