Les propriétaires de fusils de chasse de la wilaya de Bouira sont revenus encore une fois à la charge pour réclamer la restitution de leurs armes saisies par l’Etat en 1993.
Emboîtant le pas aux propriétaires de la commune d’Aghbalou, qui rappelons-le avaient observé la semaine derrière, des actions de protestation à travers la daïra de M’chedallah; près de 200 citoyens se sont rassemblés hier devant le siège de la wilaya pour disent-ils “exiger des explications quant au suspens qui entoure la gestion du dossier des armes confisquées’’. Pour Ami Brahim, un des représentants des propriétaires qu’on a rencontré dans le hall du siège de la wilaya, et qui a eu à suivre de très près la situation depuis 2003, c’est au wali désormais de s’expliquer sur le sujet de nos armes.
“Le wali doit nous fournir des réponses sur quand et comment nos fusils nous seront restitués, idem pour le dédommagement s’il en existe un.’’ Et d’ajouter : “On a récemment appris que dans une wilaya limitrophe, on a commencé à restituer des armes à leurs propriétaires. On veut bien savoir si ça sera le cas ou non dans notre wilaya’’. A signaler qu’au moment où la délégation représentant les propriétaires de fusils patientait au niveau du hall pour rencontrer le wali, une centaine de protestataires, agglutinés devant l’entrée principale du siège de la wilaya, tentaient de forcer le cordon de sécurité mis en place par les policiers. La tension était montée d’un cran lorsque les protestataires apprendront que la délégation n’ait pas été reçue par le premier magistrat de la wilaya. Le bras de fer engagé entre les hommes en bleu et les protestataires durera presque toute la matinée avant que ces derniers ne se résignent en quittant les lieux. Au final, nous apprendrons auprès des délégués que le wali aurait refusé de les recevoir. Cependant et avant de se disperser, les protestataires promettront de revenir à la charge dans les prochains jours, en menacent de recourir à des actions de rue. A noter qu’une les propriétaires de fusils comptent tenir dimanche prochain, une Assemblée générale pour décider des suites à donner à leur mouvement. Pour rappel, près de 12.000 armes avaient été confisquées à l’époque, conformément aux instructions du ministère de l’Intérieur, sur ce nombre impressionnant, près de la moitié n’aurait toujours pas été restituée à leurs propriétaires. Toutefois selon des protestataires, de nombreux fusils de chasse déposés au niveau des Sûretés de daïra ont été rendus à leurs propriétaires, ce qui n’est pas le cas des armes déposées auprès des brigades de Gendarmerie.
D.M.