Le tribunal correctionnel de la ville d’Azazga examine depuis hier, le procès lié à une affaire de « dilapidation de fonds publics » dont a été victime la BNA. Une affaire qui a fait couler beaucoup d’encre et dans laquelle est poursuivie Abderahmane Achour et quatre officiers de police.
Reportée pour absence de témoins notamment Naima Ababsa, considérée parmi les témoins clé dans l’affaire, le procès s’est tenu hier, en présence de l’accusé principal. L’affaire concerné l’octroi d’un crédit estimé à 3200 milliards de centimes à
Achour Abderahmane, l’enquête révélera l’usage de faux dans le crédit avancé la « complicité des quatre fonctionnaires de police » poursuivis dans cette affaire, en l’occurrence, Z.M, A.Y, actuellement en détention ainsi que Z.D et S.N qui ont comparu hier en prévenus libres. Selon l’arrêt de renvoi de la chambre d’accusation, le principal accusé Achour Abderahmane en l’occurrence, aurait accordé des privilégies à ses co-accusés pour l’achat de voitures, d’appartements et pour le financement de soirées à l’hôtel Sofitel animée par la chanteuse Naima Ababsa.
Une soirée qui aurait eu lieu à l’occasion de la circoncision de l’enfant de Z.Messaoud, l’ancien chef de la police judiciaire à Alger. L’arrêt de renvoi précise que ces avantages auraient été accordés aux officiers en question en contre partie de « bons rapports » établis pour « innocenter Achour Abderahmane dans cette affaire de falsification et faux et usage de faux ». Le document de la chambre d’accusation indique à ce propos que le 17 juillet 2007, une plainte a été déposée par des fonctionnaires de la sûreté de wilaya de Tipaza informant le procureur général de la cour de Blida des « anomalies » constatées dans le traitement de cette affaire. Suite à quoi, les quatre fonctionnaires seront dessaisis du dossier, transmis à la sûreté de wilaya d’Alger.
Le même document révèle la manière avec laquelle a été traité un tel dossier « sensible » et qui concerne « la dilapidation de deniers publics ».
L’ex chef de la police judiciaire à Alger aurait, ainsi, reçu une luxueuse Peugeot 406 et une villa dans le quartier chic de Kouba, la femme d’Abderahmane Achour aurait eu un salon de coiffure à Ruisseau, en banlieue d’Alger alors qu’un autre officier accusé dans l’affaire a bénéficié de l’achat de la luxueuse résidence de la chanteuse Ababsa pour la coquette somme de 900 millions de centimes en plus d’un somptueux restaurant classé quatre étoiles dont la valeur est estimée à plus de six milliards.
A.Z.