Grève à l’Institut national spécialisé de formation professionnelle

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Le collectif des travailleurs de l’institut national spécialisé de formation professionnelle (INSFP) « Imarzoukèn Arezki » de Tizi-ouzou, (ex CFA) a observé les 13 et 14 mars une grève générale.

Leur action s’inscrit en signe de révolte à un projet de réalisation d’un nouveau siège de direction de la formation et l’enseignement professionnels sur un terrain qui appartient à ladite institution.

Ce projet a été lit- on dans le document qui nous a été remis, initié par la directrice de la wilaya de la formation et de l’enseignement professionnels, Mme Guendoud Djazira, qui « veut réaliser dans l’immédiat son nouveau siège de direction » est- il écrit dans ce document.

Le terrain en question se trouve dans le site Maison Rolland, plus communément appelé Bloc Internat. Ce dernier abrite plusieurs services relevant du même institut, qui est, notent- ils, « dépourvu de toute autre infrastructure adéquate ».

Dans une lettre ouverte au wali de Tizi-Ouzou, au ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, et au président de la République, transmise à notre rédaction, le collectif des travailleurs de l’institut national spécialisé de la formation professionnelle juge, « irréfléchie et invraisemblable une décision pareille». Ils ajoutent qu’ils ne comprennent pas « Où est l’intérêt à sacrifier et compromettre l’avenir de centaines, pour ne pas dire de milliers de stagiaires en sacrifiant un établissement de formation pour construire un luxueux siège » écrivent les plaignants. L’établissement dont les locaux administratifs et pédagogiques se situent dans une ancienne école primaire « Jeanmaire hérité de l’ère coloniale et de surcroît présentant un état de vétusté très avancé n’a jamais fait l’objet de préoccupation de l’ensemble des responsables qui se sont succédé à la tête de ce secteur, encore moins l’actuelle directrice » précisent-ils. Par ailleurs, ils déplorent les conditions difficiles dont lesquelles ils sont amenés à travailler.

Car en plus du manque flagrant de salles de cours et de bureau, ils signalent un risque d’effondrement de la toiture et de murs, et aussi l’absence d’internat. Et dans le même document, il est noté que des travaux de réfection et de « rafistolages parfois même pour la réparation de la toiture entre autres, ont été engagés à maintes reprises par la direction de l’établissement qui a déployé tous les efforts en vue d’améliorer lesdites conditions. Mais cela n’a pas pour autant apporter de changement, vu l’état déplorable des lieux ». Par ailleurs, le collectif n’oublie pas de souligner que malgré toutes ces difficultés, « l’institut continue à jouer pleinement son rôle qui est la formation des jeunes ».

Tassadit.Ch

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