La Maison de la Culture Mouloud Mammeri a abrité deux jours durant, des festivités commémoratives en hommage à l’écrivain Mouloud Feraoun, assassiné il y a 49 ans par la sinistre organisation de l’armée secrète (OAS).
En souvenir de l’homme et de son œuvre, un riche programmé a été concocté à l’occasion de la disparition de l’illustre enfant de Tizi Hibel. Initiée par la Direction de la Culture, l’association culturelle Mouloud Feraoun et Djurdjura pour la sauvegarde du patrimoine et de l’authenticité la commémoration était à la hauteur de l’homme. Pour la journée d’hier, un recueillement et le dépôt d’une gerbe de fleur sur la tombe du romancier ont eu lieu dans son village natal, Tizi Hibel, sur les hauteurs de Béni Douala. Conduite par le Directeur de la Culture de Tizi-Ouzou, El Hadi Ould Ali, la délégation s’est rendue également au siège de l’Association culturelle Mouloud Feraoun où une exposition retraçant la vie et le parcours de l’auteur du « fils du pauvre », à travers des livres, photos et coupures de journaux, a été organisée. Une exposition riche, qui a permis aux visiteurs, notamment les élèves, de se familiariser avec cet illustre auteur, et qui était marquée par la présence de son fils, Ali, qui avait pris part la veille à une table ronde sur l’oeuvre de son père à la maison de la culture de Tizi-Ouzou. Durant la journée de lundi, la hall de la Maison de la culture a abrité une exposition de livres, d’articles de presse et de photos sur la vie et l’œuvre de Mouloud Feraoun, ainsi qu’une exposition des travaux du concours de la meilleure illustration du texte de l’écrivain (le fils du pauvre) réalisée lors de la troisième édition du salon du livre « Djurdjura ». Dans l’après-midi, une table ronde a été organisée, au niveau du petit théâtre, autour du journal de Feraoun. Modérée par Mohamed Ghobrini, la table ronde a été animée par Ali Feraoun, Youcef Merahi et Saïd Chemakh. La commémoration s’est achevée, dans l’après-midi d’hier, avec la projection d’un film documentaire, réalisé par Ali Mouzaoui et retraçant la vie de Feraoun, à la maison de la culture. Une projection suivie d’un riche débat.
A. C.