En grève depuis le 9 mars dernier pour exiger la réhabilitation du titre de « docteur en chirurgie dentaire », les étudiants du département de chirurgie dentaire de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou ont tenu hier, un sit-in devant le siège de la direction du centre hospitalo-universitaire Nedir Mohamed ponctué par une marche à l’intérieur de l’établissement hospitalier.
Ils étaient en effet, plus de deux cent étudiants de ce département à se ressembler devant le siége de la direction du Chu pour dénoncer notamment l’absence de réaction du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui se mue, selon les étudiants, dans un silence assourdissant.
Les étudiants en colère ont organisé à l’intérieur du Chu une marche, brandissant des banderoles sur lesquelles, on pouvait notamment y lire « Je prodigue des soins mais je ne suis pas docteur », « Etudes supérieures, diplômes inférieurs », « Chirurgie dentaire en solde »et « rendez- nous notre statut », ils ont crié leur colère contre la « spoliation » de leurs statut car, disent- ils sans cesse, ils ne comprennent pas comment ils puissent prodiguer des soins et être « interdits » de porter le titre de docteur. Outre ces revendications, les étudiants en chirurgie dentaire revendiquent le reclassement à la catégorie 16 dans la grille indiciaire de la Fonction publique car, affirment- ils,” il est inacceptable de se retrouver au même titre avec d’autres catégories professionnelles dont la formation ne nécessite pas plus d’effort et de sacrifice que la nôtre » indique l’un des étudiants contestataire.
Les étudiants du département de chirurgie dentaire de l’université exigent, également, l’amélioration des conditions de travail au niveau de la clinique de Mdouha.
Des conditions qualifiées par les étudiants de « lamentables » et « d’indécentes » pour une formation de qualité. C’est surtout l’absence du matériel adéquat et de l’encadrement qui posent problèmes aux étudiant de ce département « nous n’avons pas assez de maîtres assistant à même de nous offrir un meilleur encadrement, ceux qui sont sur place ne peuvent pas assurer entièrement un formation pour l’ensemble de l’effectif » précise un autre étudiant de 3eme année.
Les étudiants qui promettent de poursuivre leur mouvement de grève jusqu’à satisfaction de leurs revendications exigent du ministre de tutelle plus de postes dans les concours de résidanat organisés annuellement.
A.Z.