Belkhadem hier à Tizi Ouzou…

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Dans le cadre de la campagne référendaire pour la charte de paix, M. Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN, été, hier, l’hôte de la ville des Genêts où il a animé un meeting populaire à la maison de culture Mouloud-Mammeri.L’animation émaillée par de flagrantes imperfections organisationnelles, n’a pu débuter avant une heure de retard. D’abord parce que l’invité du jour a décidé de s’offrir quelques minutes de repos après son éprouvant trajet depuis Bouira, et puis, et surtout, car le patron du FLN, le wali de Tizi Ouzou, et l’importante délégation qui les accompagne n’ont pu prendre place dans la salle… faute de chaises. Il aurait fallu l’intervention personnelle du directeur de la maison de culture. M. Ould Ali El Hadi, pour pouvoir arranger la chose et libérer quelques chaises pour les hôtes de Tizi. Vers 5h, et avant d’entamer son allocution, M. Belkhadem a été invité à enfiler un burnous kabyle qu’il mettra sur les épaules des mains propres de… Moh Chérif Hannachi, le président de la JSK. De fait, et après s’être excusé de ne pouvoir s’exprimer en kabyle (qu’il avoue ne pas maîtriser), l‘ex-ministre des Affaires étrangères s’est immédiatement lancé dans un rappel historique des différentes étapes qui ont précédé l’aboutissement de ce projet de charte proposé par le président de la République. Il expliquera, à cet effet qu’”avant 1999, le quotidien de l’Algérie, le peuple n’espérait pas plus que de vivre une seule nuit de paix. Et à cette époque, personne ne pouvait parler de développement tant la stabilité faisait défaut.Mais après l’élection de Bouteflika, et l’organisation du référendum sur la concorde civile, le pays a retrouvé un semblant de sérénité qui continue à se faire de plus en plus palpable au fil des jours et des années” asséné le patron du FLN qui ajoute, sur un ton plus subtil : “Nous devons reconquérir notre paix à tout prix. Nous pouvons diverger sur des programmes politiques, sur des méthodes de gestion, mais surtout pas sur la paix ! Nous ne voulons plus que cette région soit prise en otage car nous avons besoin d’elle”. Partant de là, M. Belkhadem a longuement insisté sur le fait que le président de la République a choisi le moment opportun pour proposer cette charte car “il a estimé, comme nous, d’ailleurs que ce qui n’était pas faisable en 1999 pourrait l’être en 2005, à plus forte raison que beaucoup de nos blessures ont été pansées entre-temps”. Le reste de l’intervention a fait les louanges de la charte. M. Belkhadem finira son discours à 15h40, à peine une demi-heure après l’avoir commencé.

Ahmed B.

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